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Le Mali est un pays laïc chacun est libre d’exercer ou de pratiquer le culte de son choix tout en respectant les autres.

La semaine dernière les autochtones du village de Chenou ont voulu célébrer leur fête rituelle. Le pasteur du village a choisi ce même jour pour tenir une séance de prêche , alors que pendant ce jour rituel du village, et à un moment de la journée, il est formellement interdit aux femmes et aux enfants de sortir qui sont obligés de s’ enfermer dans des chambres.

Ainsi, à l’accoutumée, tout le village et environnant se retrouvent pour faire des aumônes aux fétiches collectifs protecteurs du village.

Le matin,le pasteur et ses adeptes se sont rendus à leur lieu de culte le moment venu, par politesse, les autochtones demandèrent au pasteur de faire rentrer ses adeptes juste le temps de faire passer les fétiches du village qui sont interdits aux femmes et aux enfants.

Celui-ci fit la sourde oreille et demanda à ses adeptes de rester sur place et que rien ne les arrivera .Ce qui provoquera une colère farouche chez les jeunes du village qui décidèrent de mettre fin à cette histoire de pasteur et de sa suite en saccageant tout et, avec des menaces de mort. N’eut été l’intervention des sages du village, le pire allait arriver.

Le pauvre pasteur s’est ainsi retiré et informa sa hiérarchie à Bamako avant de porter plainte devant le procureur du tribunal de première instance de Kati sans en informer le maire.

Selon les informations, bien avant cette histoire, un antécédent relatif à la disparition d’un fétiche existait entre le pasteur et le village. En effet les villageois soupçonnaient le pasteur d’avoir enlevé un fétiche, au motif qu’il est en quête d’adhérents dans le village et qu’il aurait toujours tenté de les dissuader pour qu’ils abandonnent les fétiches et ces pratiques qu’il qualifie de péché .

L’affaire est présentement devant le parquet du tribunal de Kati, mais des tentatives de conciliation sont en cour pour éviter un procès entre deux cultes du même village.

A suivre…

T C
La Révélation du 12 Février 2010.