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Si les députés sud-africains votent mardi la défiance contre le président Jacob Zuma, il sera contraint immédiatement de démissionner, ainsi que son gouvernement, un scénario qui risque de déchirer un peu plus le parti au pouvoir, à deux ans des élections générales.Selon la Constitution, en cas de démission du chef de l’Etat, le président du parlement prend les rênes du pays. Et dans un délai maximum de 30 jours, le parlement doit élire un nouveau président issu de ses rangs. Selon les analystes, nombre de députés pourraient soutenir l’actuel vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, tandis que la direction du parti pourrait défendre la candidature de l’actuelle présidente du parlement Baleka Mbete, habituellement loyale à Jacob Zuma. »L’adoption d’une motion de défiance pourrait créer le chaos au sein de l’ANC », estime l’expert en droit constitutionnel Pierre de Vos dans le quotidien sud-africain en ligne Daily Maverick.Des divisions entre les députés et la direction du parti « pourraient conduire à l’instabilité et même une guerre ouverte », ajoute-t-il.Depuis la chute de l’apartheid, un seul président a été contraint à la démission en Afrique du Sud, Thabo Mbeki, en 2008, Mais les circonstances de son départ forcé étaient très différentes.Thabo Mbeki avait été lâché par l’ANC qui l’avait poussé à démissionner. Il avait été remplacé par le vice-président du parti, Kgalema Motlanthe, jusqu’aux élections générales de 2009, date à laquelle Jacob Zuma lui avait succédé. AFP.