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L’objectif était de partager avec la presse les préoccupations du syndicat qui a d’ailleurs déposé un préavis de grève de 48 heures pour les 18 et 19 de ce mois si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les meilleurs délais.

Tiemoko Dao secrétaire général était le principal conférencier assisté de Mahamadou Koné, N’Golo Marc Dembélé secrétaire aux Relations extérieures et de Yoro Sow chargé à la communication.

Le 5 octobre décrété comme journée de l’enseignant, le SYPCES qui regroupe les enseignants contractuels du secondaire ont tenu à la célébrer.

Ils ont mis en exergue leurs préoccupations et leurs objectifs. Ces derniers se résument en 8 points principaux selon son secrétaire général Tiémoko Dao.

Ils sont :
– l’intégration sans limite d’âge de tous les professeurs contractuels de l’enseignement secondaire à la Fonction Publique
– la hiérarchisation des professeurs contractuels du secondaire
– la nomination des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire à des postes de responsabilité;
– le reversement à l’INPS des retenues sur les salaires antérieures à la transposition ;
– la formation continue et l’élaboration d’un plan de carrière
– la fixation de l’âge à la retraite à 62 ans ;
– l’immatriculation et le reclassement des professeurs contractuels régis par le décret 306 ;
– la réduction des effectifs pléthoriques des classes.

S’agissant de l’intégration à la Fonction publique, le conférencier a précisé qu’en lieu et place de l’intégration à la Fonction publique, “nous avions déjà signé avec l’Etat un protocole d’accord qui consacrait l’alignement des salaires des professeurs contractuels sur ceux des collègues fonctionnaires par trois tranches : 2003, 2004, 2005 et qu’il fallait achever”.

Selon les explications de son secrétaire chargé aux relations extérieures, N’Golo Marc Dembélé, il y avait un grand écart de salaire entre un enseignant contractuel et un enseignant recruté à la Fonction publique.

Au départ déjà, il y a une différence de salaire de 48.515Fcfa alors que les deux sont sortis des mêmes écoles. Donc l’alignement permettra de corriger cette injustice.

Et désormais un contractuel en début de fonction aura le même salaire qu’un enseignant engagé par l’Etat au début de fonction aussi.

Les conférenciers ont précisé que la hiérarchisation est encore au niveau des textes. Il n’y a pas de nomination encore car le plan de carrière n’est pas à la phase d’application.

Un autre point de revendication du syndicat est le reversement des prélèvements à l’INPS. Des contractuels, aux dires de M. Dembélé, ont été recrutés depuis 1991 et jusqu’en 2001, l’Etat prélevait des sous et après investigation, il a été constaté qu’il n’a rien versé à l’INPS.

C’est en 2001 que l’Etat a commencé à verser les fonds. Donc les contractuels demandent le versement des allocations de 1991 à 2000.

Concernant l’immatriculation des syndiqués, Tiemoko N’Dao a affirmé dans son intervention que l’immatriculation des camarades régis par le décret 306 n’est pas totalement achevée. Car les numéros matricules ne sont pas disponibles encore.

Cependant, il reconnaît qu’il y a eu un premier reclassement de certains enseignants même si ceux-ci ne sont pas encore entrés en possession de leurs sous.

Malgré de multiples efforts fournis par le gouvernement, le Bureau National du SYPCES reste préoccupé par un souci : “Comment faire aboutir ses doléances ?”.

Le protocole signé avec l’Etat en mai 2003 n’est pas totalement appliqué, de même que celui signé entre la FEN et l’Etat le 31 janvier 2005, et selon lequel cette troisième tranche devrait être disponible à la fin du mois d’avril 2005.

Selon le même protocole, précisent les conférenciers, les textes sur le plan de carrière devaient être adoptés depuis le mois de mai 2005. Heureusement ces textes ont été adoptés en conseil des ministres courant septembre.

Aujourd’hui, il existe une pomme de discorde entre l’Etat et les enseignants contractuels du secondaire qui se résume en 3 points principaux :
– l’application sans délai des textes sur la 3è tranche de l’alignement des salaires et le plan de carrière ;
– le paiement de tous les arriérés de reclassement des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire ;
– le reversement à l’INPS des retenues sur les salaires antérieures à la transposition des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire.

Donc face à la situation, le SYPCES a déposé un préavis de grève d’avertissement de 48 heures prévue les 18 et 19 de ce mois.

Aussi pour mieux prendre en compte leurs problèmes le syndicat a suspendu sa participation à la FEN et du coup à la CSTM.

Mamadi TOUNKARA

06 octobre 2005.