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En grève illimitée depuis les 19 Mars 2010, les militants du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) n’entendent plus revenir en arrière sans la satisfaction de leurs différents points de revendication posés depuis lors sur la table des autorités. Une situation qui inquiète autant les étudiants et les parents d’élèves que le Chef du département de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique surtout soucieux de réussir sa mission.

C’est au cours d’une conférence de presse, et en présence des membres du Bureau syndical, que le Secrétaire Général du SNESUP, M. Abdou Mallé, est revenu sur les motivations de la logique dans laquelle les enseignants se sont engagés, notamment le manque, voire le refus du dialogue avec les pouvoirs publics.

Le Secrétaire Général en a donc profité pour dénoncer le laxisme des pouvoirs publics face à cette situation devenue trop préoccupante pour les étudiants et les parents d’élèves. Et de faire savoir que c’est parce que les pouvoirs publics ne sont pas en train de faire quelque chose que le Syndicat maintient son mot d’ordre de grève. Un mot d’ordre de grève qui, faut-il le rappeler, est respecté sur toute la ligne.

Les exigences de cette grève portent sur:

– l’alignement des salaires des enseignants sur ceux de leurs homologues de l’espace UEMOA ;

– la mise en place de la hiérarchisation applicable au système Licence-Master-Doctorat (Assistants, Maître de conférences, Professeurs…) ;
– l’augmentation du taux de l’heure supplémentaire à l’enseignement Supérieur ;

– et l’intégration des travailleurs contractuels de l’Enseignement Supérieur à la Fonction Publique de l’État.

Avant d’entamer cette action, les enseignants du SNESUP en avaient mené plusieurs autres, notamment des grèves de 48 heures et de 72 heures. Mais il semble que tout cela n’a pas suffi pour qu’ils soient entendus dans leurs revendications.

C’est pourquoi le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur a décidé cette grève illimitée qui, comme tout le monde le sait, risque d’avoir des conséquences assez lourdes non seulement pour l’État, mais aussi pour les populations.

Laya DIARRA

09 Avril 2010