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Au Mali, plusieurs syndicats dont celui des transporteurs routiers et des Acteurs des marchés, entament une grève collective de trois jours à partir de ce mardi 23 mars 2021. Dans leur préavis de grève, les transporteurs routiers protestent contre la nouvelle décision du gouvernement qui exige le paiement de la redevance péage par passage au niveau de tous les postes, au lieu de toutes les 24 heures.

Le bras de fer continue entre le gouvernement malien et plusieurs syndicats( le groupement des Syndicats des Transporteurs et Conducteurs Routiers du Mali (GSTCRM), le Collectif National des Acteurs des Marchés du Mali (CNAM-Mali), l’Association Nationale des Transformateurs de Bétail Viande du Mali (ANATRABEVIM), l’Association Libre des Consommateurs Maliens (ALCOM)).

Après l’échec des négociations avec le gouvernement, les syndicats ont décidé de passer à la vitesse supérieure en observant, à partir de ce mardi 23 mars 2021, une grève de trois jours.

Les doléances des syndicats grévistes

Dans un préavis de grève, déposé le 3 mars dernier, sur la table du gouvernement, les syndicats grévistes ont formulé des exigences multiples et variées. Le Groupement des Syndicats des Transporteurs et Conducteurs Routiers du Mali (GSTCRM) exige : l’annulation du nouveau système de péage ; l’annulation du pesage des bennes chargées de sable, de graviers, de banco et des marchandises locales sur le pont-bascule; l’application Immédiate du PTAC ; le maintien de la validité des permis de conduire à cinq (5) ans ; la réduction du coût de la vignette et la fin de la tracasserie routière par la police, la gendarmerie, la douane et les eaux et forêts. Les exigences du  Collectif National des Acteurs des Marchés du Mail (CNAM-Mali) sont les suivantes : attribuer à chaque marché un titre fonder ; annuler tous les contrats de bail et portant souvent la mention promesse de vente sur les marchés ; attribuer l’autorisation de construire et de gestion déléguée des marchés du Mali à CNAM-Mali ; réduire de 50% les droits de douane, établir un barème fixant le droit de tout article importé et la création d’un guichet unique  et cesser les tracasseries policières, douanières pour la circulation des marchandises à l’intérieur du pays d’un point à un autre. Pour sa part, l’Association Nationale des Transformateurs de Bétail Viande du Mali (ANATRABEVIM) exige : l’amélioration de la qualité d’hygiène dans les abattoirs et améliorer la qualité du plateau technique en termes d’équipements ; la formation en technique de découpe et en gestion entrepreneuriale ; accorder des facilités aux bouchers pour leur approvisionnement en bétail (subvention, crédits bancaires, etc.) ; diligenter la mise en place de l’interprofession qui pourrait résoudre beaucoup de problèmes des différentes filières de profession bétail ; l’appui des autorités pour la mise en place de l’interprofession filière bétail viande. L’Association Libre des Consommateurs Maliens, quant à elle, fustige : le respect de la circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO; la baisse des prix des denrées alimentaires dans les différents marchés du Mali; le contrôle de la vignette par la Police doit se faire en présence de la Mairie; la subvention des aliments bétails ; l’instauration du consommer malien sur toutes les denrées à grandes consommations ; faire un programme sur la création d’emplois des jeunes à travers la reprise de toutes les usines en arrêt de travail (UMPP, SEGMA, T AO, Cimenterie de Diamou, etc…)  et mettre les travailleurs de l’usine COMATEX dans leur droit qui sont à neuf (9) mois d’impayés de salaire…

M. K. Diakité

Source: Le Républicain