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Lundi, les travailleurs maliens de la direction de la société Total Mali ont déclenché une grève qui prendra fin demain jeudi.

Cette grève du personnel de la direction de Total Mali serait passée inaperçue du grand public si les stations services de la société n’avaient pas arrêté de travailler.

En effet, hier, l’on ne pouvait pas être servi en carburant dans les stations services de Total.

Les doléances de ces travailleurs, sont entre autres, l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment l’augmentation des salaires, des primes et autres avantages.

Selon les responsables du comité syndical, le 7 septembre dernier, un préavis de grève de 72 heures a été déposé à la direction générale.

La direction est accusée par les syndicalistes de torpiller des négociations entamées en août dernier.

En fait, précisent les syndicalistes, depuis novembre 2005, des pourparlers avaient commencé et ont traîné jusqu’au 23 août 2006, sans que les deux parties parviennent à un accord sur les différents points inscrits dans le cahier de doléances des travailleurs.

Le point sur lequel les négociations ont été totalement bloquées, est celui concernant l’augmentation des salaires des travailleurs locaux de 100 %, qui selon les syndicalistes, est fort possible, compte tenu du volume annuel de la masse salariale estimée à 600 millions Fcfa.

Selon eux, près de la moitié de cette masse est versée à trois expatriés que sont le directeur général qui est un sud-africain, le directeur administratif un Burkinabé et le directeur commercial un Nigérien. L’autre moitié est versée aux 72 employés locaux dont font partie, les directeurs de service.

Les syndicalistes de dénoncer dans leur cahier de doléances, que 96 % des salariés, tous locaux, vivent dans la précarité, alors qu’il est prévu pour les trois responsables expatriés des réajustements de salaire, des indemnités compensatrices, et d’autres avantages sans limites, pour maintenir un niveau de vie confortable. Étant entendu que toutes ces charges sont supportées par la société, et c’est pourquoi, les employés locaux ont demandé une augmentation de salaires de 100 %.

Selon les syndicalistes, le présent cahier de doléances a été déposé le 19 juillet dernier et le directeur n’a réagi que trois semaines plus tard.

Malgré la médiation entamée par la Direction nationale du travail, le Groupement professionnel du pétrole (GPP) et la CSTM, la centrale syndicale à laquelle est affilié le Comité syndical des travailleurs de Total Mali, cela n’a abouti à rien, selon les syndicalistes.

Les négociations se sont concentrées sur les doléances comme les différentes primes, par contre, la question cruciale des salaires a été toujours mise de côté par la direction, affirment les syndicalistes.

Pour le moment, les négociations sont interrompues entre la direction et les responsables syndicaux.

Le mouvement, selon les grévistes, a été largement suivi par les dépôts Total de Bamako, Tombouctou, Sadiola, Yatéla, Diamou, et Kayes et même celui de l’aéroport de Bamako Sénou.

27 septembre 2006.