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Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) va bientôt réaliser trois films sur les grandes figures de l’histoire de notre pays. C’est ainsi qu’en février dernier, un appel à proposition a été lancé à cet effet.

La présélection des oeuvres a déjà commencé et les premiers coups de clap seront donnés avant la fin de l’année, a annoncé Moussa Ouane, directeur général du CNCM, lors d’une conférence de presse qu’il a animée dans les locaux de la structure.

Intitulé « Grands classiques », cette série, ambitionne de réhabiliter l’image de l’Afrique et de revaloriser le patrimoine national dans toutes ses dimensions : épopées, héroïnes et héros, États, institutions, figures emblématiques, luttes et ambitions, ouvrages, consciences, codes de conduite identitaires, pactes et liens sacrés, etc.

Au total, le CNCM a reçu 27 scénarios traitant de sujets liés à des personnages célèbres, tels Askia Mohamed, Tapama Djénépo, El Hadj Oumar Tall, Samagnana Bassi, Babemba Traoré, Soundjata Kéïta, Samory Touré.

Pour examiner ces œuvres, un comité de sélection de cinq membres comprenant Mamadou Fanta Simaga, écrivain et homme de culture, Gaoussou Diawara, poète, dramaturge, Salif Berthé, doyen de la Faculté des langues, arts et sciences humaines (Flash), Mamadou Bani Diallo, professeur de littérature comparée et critique, conseiller technique au ministère de la Culture et Ismaël Samba Traoré, auteur et éditeur, a été mis sur place.

Ce comité devra choisir les trois meilleurs textes sur la base de critères, comme l’intérêt du sujet, la cohérence globale de l’oeuvre par rapport aux objectifs de réhabilitation, la qualité d’écriture du texte proposé, l’originalité et le réalisme de l’histoire et son adaptabilité à l’écran.

Les projets de scénarii choisis, seront réécrits afin d’être portés à l’écran. Les réalisateurs retravailleront ces textes pour en faire de véritables scénarios de cinéma.

Le choix du genre d’expression sera laissé à leur appréciation : la latitude de réaliser des longs métrages, des courts métrages ou des séries.

Selon Moussa Ouane, les 27 propositions constituent toutes de bons sujets de films, mais ce sont les moyens qui manquent pour les réaliser.

Annonce a été faite par Moussa Ouane, de l’ouverture prochaine d’un studio-école pour la formation ainsi que la diffusion prochaine du feuilleton « Commissaire Balla » sur les antennes de l’ORTM.


Le « Bourgou »

C’est en septembre prochain que sera ouvert à Bamako dans l’enceinte du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) le studio école, le « Bourgou ».

Première école du genre au Mali, la structure mettra à la disposition des cinéastes, publicitaires et documentaristes des équipements de production et de post-production. Le « Bourgou » est doté d’une mission pédagogique, de recherche et d’application.

Il sera composé d’un bâtiment à étage comprenant 4 bureaux, une salle de formation polyvalente, une salle de post-production.

Le studio devra servir d’atelier spécial pour films à structure épisodique comme les séries, mais aussi des productions courantes du Centre.

Un accent particulier sera mis sur la production d’œuvres cycliques, assez légères, se déroulant en plusieurs séances, pouvant se renouveler en saison, du genre série, feuilleton, chronique, sit-com, beaucoup moins coûteux plus attractifs, de forte consommation populaire, prisés dans tous les pays.

Equipée pour la production et la post-production, avec des salles de formation, l’école propose aux organismes de cinéma et de télévision du Sud, des sessions répondant aux besoins d’apprentissage et de perfectionnement de leurs personnels artistiques et techniques : scénaristes, réalisateurs, compositeurs, comédiens dessinateurs et infographistes animateurs, caméramans et cadreurs…

Selon Moussa Ouane, le studio école veut susciter, soutenir et promouvoir les efforts des producteurs, cinéastes, réalisateurs du continent, en leur permettant de créer des films de qualité répondant à la demande du public africain.

25 juillet 2007.