Partager


De plus en plus, le PDG de la SOTELMA est décrié pour sa gestion jugée “monarchique”. En plus de la “peur bleue“ qu’il éprouverait aujourd’hui à son encontre,on le taxe de vouer du mépris envers l’aspect Communication de ce grand service de l’Etat qu’il dirige.

Malgré le chaos créé par la mauvaise gestion qui ne laisse, aux pouvoirs publics, d’autre alternative que la privatisation, la SOTELMA devait faillir sur tous les plans; sauf sur celui de ses relations avec le monde extérieur. Cela est d’autant plus vrai qu’une société de télécommunication donc de communication ne saurait se prévaloir d’une opacité en la matière.

L’actuel PDG de la SOTELMA doit tout simplement se convaincre que la communication institutionnelle, un voeu maintes fois exprimé par le Président de la République et Chef de l’Etat, ne doit pas se limiter aux seuls départements ministériels. Est-ce pour ne pas l’avoir compris qu’il se trouve aujourd’hui sur la sellette, et que la SOTELMA est de plus en plus sujette à des critiques sévères de la Presse et de l’opinion?

Toujours est-il que la communication institutionnelle concerne tous les compartiments de l’Etat, des services centraux à ceux déconcentrés et décentralisés, en passant par toutes les grandes sociétés et entreprises dans lesquelles l’Etat détient des actions.

C’est qu’en ce XXIe siècle, celui qui estime mériter d’être porté à un poste à responsabilité de ce genre doit croire aux vertus de la communication. Cela est d’autant plus évident que c’est lorsque les gens sont plongés dans le doute, l’incertitude et l’incompréhension qu’ils sont le plus enclins à la révolte. Et arrivés à ce stade, ils ne croient plus en rien, sauf en leurs propres idées et opinions.

Aussi, l’opinion la plus répandue de nos jours est que les Maliens pensent que dans nos sociétés et entreprises, tout comme dans l’Administration, la règle dominante de conduite, c’est la magouille. Et à tort ou raison, la SOTELMA n’échappe pas, hélas, à ce dur verdict de l’opinion.

Aussi structurelles et contextuelles que puissent être les difficultés que traverse cette société, beaucoup sont les Maliens qui soutiendront qu’il n’en est rien, et que la SOTELMA est tout simplement victime de corruption et d’affairisme. Ont-ils du reste tort, lorsque dans cette société, on a délibérément décidé de “tuer” la communication ?

Adama S. DIALLO

25 Avril 2008