Avec l’avènement de la décentralisation, une série de compétences sectorielles humaines et matérielles sont transférées aux communautés. Mais hélas, les connaissances ne sont toujours pas à la hauteur du défi à relever. Les acteurs et décideurs du développement restent en butte à des difficultés dans la mise en œuvre des actions, projets et programmes qu’ils ont à réaliser.
Cet atelier qui regroupe les représentants des associations de pouvoirs locaux du Canada, du Ghana, de la Tanzanie, du Mozambique, du Mali ainsi que les organisations régionales comme le PDM, s’inscrit dans le cadre de cet effort d’accompagnement technique nécessaire pour le renforcement des capacités d’action à la base et le leadership dans l’optique d’une meilleure gouvernance locale.
Trois jours durant, les participants se familiariseront avec le concept novateur de la gestion des connaissances. Une discipline des plus innovantes et des plus captivantes qui pourtant, dira le président de l’AMM, Abdel Kader Sidibé, fait partie des principes fondamentaux de la gestion d’une organisation, d’un programme.
Il s’agira de développer le champ d’action de l’expertise sur le développement local, la décentralisation, la coopération décentralisée, bref l’ingénierie du développement local pour améliorer les capacités en matière de développement.
L’atelier analysera également l’information, les ressources humaines, les idées et les concepts tout en indiquant des méthodologies et des concepts. C’est pourquoi, a t il ajouté, cet atelier sera le point de départ d’une démocratisation de ce concept au bénéfice de l’ensemble des collectivités maliennes.
Le président du Haut conseil des collectivités Oumarou Ag Ibrahim qui a présidé les cérémonies d’ouverture a salué la tenue de cet atelier qui participe selon lui, à la réussite de la réforme et de faire une sommation objective des connaissances ou des sensibilités dont le maire a besoin pour surmonter les difficultés de sa mission.
« Il s’agit de transformer le maire en homme d’action capable de décider et de mettre en application sa décision. Des élus compétents parce que bien formés et informés pourront comprendre tout à la fois les problèmes et préoccupations de leurs concitoyens, trouver des solutions qui contribueront à consolider les bases de la décentralisation et de la démocratie, d’une manière générale de la gouvernance locale » a t il expliqué.
Rappelons que le Mali, à travers l’AMM, est bénéficiaire du Programme africain de gouvernance locale (PAGL) qui a été mis en place par la Fédération canadienne de municipalités sur financement de l’Agence canadienne de développement international. Les travaux de l’atelier prennent fin demain.
Sidiki Y. Dembélé
06 septembre 2005.