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La question de la gestion de l’eau potable suscite une vive controverse dans le cercle de Bandiagara. Une localité qui ne dispose pas d’un comité de gestion à proprement parler. Alors qu’il nous est apparu que l’administration a investi plus de 700 millions de FCFA pour l’acquisition des nouvelles infrastructures. En clair, le problème d’eau ne devrait pas se poser à Bandiagara. Une raison de plus pour que le chef de l’État, Amadou Toumani Touré, très en colère renvoie les collectivités communales à leur propre responsabilité.

Un véritable cheveu dans la soupe, serions nous tentés de dire. Et pour cause : le maire de la ville de Bandiagara, Aousseini Saye, après les traditionnels mots de bienvenue à la délégation présidentielle, comme c’est le cas en pareille circonstance, a soumis au chef de l’État un certain nombre de doléances parmi lesquelles, le problème d’eau potable dans sa commune. Il a ensuite, porté à la connaissance du chef de l’État les péripéties rencontrées par la population pour s’offrir cette manne rare.

L’édile a écarté toute responsabilité de la mairie quant à cette épineuse question de l’eau et a, par ailleurs, demandé aux plus hautes autorités d’y trouver une solution. Décidément, un point de vue que le ministre de l’Energie et de l’eau est loin de partager.

Mamadou Igor Diarra, dans son intervention, lèvera toute équivoque quant à cette question. Il a, au contraire précisé « qu’il y a lieu de relever un problème de responsabilité dans la question de l’eau à Bandiagara.

Des infrastructures ont été réalisées pour un coût total de 700 millions de FCFA que nous avons pris soin de confier aux élus de Bandiagara ».

Malheureusement, déplore t-il, « personne ne s’en est occupé. Ni l’actuelle équipe dirigeante de la mairie, ni celle à qui elle a succédé n’ont fait de cette gestion leur affaire ». Et au chef de l’État, il a demandé qu’il tire tous les enseignements de cette gestion désastreuse.

C’est un ATT très en colère qui n’est pas allé avec le dos de la cuillère qui va à son tour fustiger la conduite des collectivités locales.

Ce qui lui fera dire qu’« il y a des responsables à Bandiagara qui n’ont aucune responsabilité. La question de l’eau, j’en fais, désormais, ma responsabilité. Celui qui ne peut pas s’assumer, il faut le déposer. La gestion de l’eau à Bandiagara est médiocre. Ceux qui ne sont pas capables de gérer la question d’eau, je ne collabore pas avec eux ».

Il est à préciser, par ailleurs, que Bandiagara n’est qu’un cas parmi tant d’autres dans notre pays où le plus souvent la responsabilité des collectivités est en cause dans la gestion des infrastructures.

Abdoulaye DIARRA

03 Mars 2010.