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Etablissement à caractère scientifique, technologique et culturel, la cité des enfants a été créée par l’Ordonnance n°99-35 PRM du 15 septembre 1999 et modifiée par la loi n°00-12 du 30 mai 2000. Située en commune VI sur une superficie de 10 hectares, la cité des enfants est fonctionnelle depuis 2000.

La cité des enfants est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. L’administration et le parlement des enfants sont seulement fonctionnels. La création du parc d’attration et du quartier des enfants ont été renvoyés aux calendes grecques. Pourtant, la création de la cité avait été sous-tendue par un engagement et une volonté des autorités d’offrir aux jeunes un espace éducatif, culturel et social.

Le plan initial prévoyait la création d’un parc d’attraction, d’un quartier des enfants, d’un parlement des enfants et d’une administration. Le coût d’exécution de la cité des enfants a été estimé à 14 milliards de FCFA. Les réalisations actuelles sont estimées à seulement 1 milliard de FCFA.

Placée sous la tutelle du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la cité des enfants reçoit de l’Etat une subvention de 170 millions de FCFA. Cette subvention devrait, selon nos informations, contribuer à améliorer la participation des enfants par une adhésion spontanée et une meilleure connaissance de la cité des enfants par les parents. Malheureusemnet, la majorité des enfants ne font aucune distinction entre la cité et le parlement. Rien n’est entrepris par le ministère pour mettre fin à cette confusion criarde, au manque de visibilité, à la très faible participation des enfants et à l’absence d’infrastructures de distraction.

Le hic, c’est qu’un nombre important d’enfants (scolaires ou non) des medersas sont incapables de vous entretenir sur la cité des enfants et des activités qui y sont menées. Certains ignorent là où elle se situe. Les enfants de la commune VI que nous avons approchés ne savent pas que cette structure existe sur le territoire de la commune. Alors à qui est destinée cette cité ?

Afin de ne pas hypothequer la Cité des Enfants, il urge pour Mme Berthé Aïssata Bengali, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de garder l’oeil sur les enfants. Beaucoup a été fait par la ministre, mais aussi faut-il penser à créer des conditions favorables à l’épanouissemnett des enfants. La cité peut-être un gage de sécurité en la matière.

De plus en plus, des voix s’élèvent pour dénoncer certaines pratiques. Est-ce la raison pour laquelle les partenaires techniques et financiers ne collaborent pas directement avec le département qu’elle dirige ? Il urge de donner à la cité sa vocation originelle qui est d’offrir aux enfants un espace éducatif, culturel et social. Tout cela exige un travail d’information et de communication très poussé.

Tiémoko TRAORÉ – 23 février 2005