Partager

Dans son discours d’ouverture, le commandant Aguibou Diallo, Directeur du centre d’instruction de la Garde Nationale a remercié toutes et tous pour leur présence à la cérémonie consacrant la fin de formation militaire et professionnelle de base des jeunes citoyens qui ont choisi la Garde Nationale pour faire carrière.

Il a aussi indiqué que c’est la toute première fois qu’en un seul contingent, mille élèves gardes issus de toutes les couches socioprofessionnelles du Mali seront recrutés à la Garde Nationale.

Il a ensuite pris l’engagement solennel que ces jeunes gardes sont aptes à servir dans toutes les structures, à savoir les unités territoriales, les unités de maintien de l’ordre, les unités d’intervention et les unités méharistes.

De l’avis de M. le Directeur du Centre d’instruction de la Garde Nationale, les prestations de qualité de ces jeunes recrues aux festivités du 22 septembre 2005 à Sikasso ; lors du sommet Afrique-France de Bamako et à l’occasion de la célébration du Maouloud à Tombouctou, témoignent de l’aptitude de ces jeunes recrues.

En s’adressant à eux spécifiquement, le commandant Aguibou Diallo a fait savoir qu’ils ont choisi dans la noblesse de servir le Mali en s’engageant dans notre vaillante armée. “Mais ce choix exige de vous beaucoup de sacrifice, de disponibilité et d’engagement. Ma conviction est profonde, que l’enseignement de qualité qui vous a été dispensé, vous permettra d’accomplir avec satisfaction vos missions futures. Mais pour cela, vous devez toujours cultiver l’esprit qui est le nôtre: … “ne point démériter”. Dans les prochains jours, vous recevrez vos affectations. Soyez digne de notre devise : servir partout avec honneur, loyauté et discrétion” ; a poursuivi le Directeur du Centre d’instruction de la Garde Nationale. Il a terminé en remerciant les autorités politiques et la hiérarchie militaire.

Le colonel Broulaye Koné, chef d’état-major de la Garde Nationale du Mali a, quant à lui, souligné le rôle capital joué par l’Homme qui, selon lui demeure essentiel de tout système de sécurité et de défense. C’est lui qui fait gagner ou perdre les batailles et les crises. C’est pourquoi il ne suffit pas d’acquérir des armes perfectionnées et les moyens de maintien d’ordre performants ; il faut toujours des hommes capables de les utiliser et d’affronter l’adversaire avec la volonté de vaincre.

Poursuivant son discours, le colonel Broulaye Koné a fait savoir que les origines de la Garde Nationale remontent en 1894 où ses missions étaient la sécurité de l’administration coloniale.

A l’indépendance, la Garde Nationale a connu des changements d’appellation. Ainsi, elle s’est appelée :
– le corps des Gardes territoriaux ou Gardes cercle
– la Garde autonome du Mali
– la Garde Républicaine et Goum du Mali
– la Garde Nationale du Mali. (Depuis 2000)

Le colonel Broulaye Koné a également rappelé que le monde a basculé dans une autre dimension ; celle de l’insoupçonnable ; depuis les évènements du 11 septembre 2001. “Si au début du 20e siècle, la prééminence d’un Etat se mesurait par sa puissance militaire…, en ce début de 21e siècle nous pensons qu’elle va se mesurer par sa capacité de gestion de sa sécurité intérieure.

C’est dire que les forces de sécurité occuperont de plus en plus une place prépondérante dans le système de développement socioéconomique des nations en général et de notre pays en particulier. Nul n’ignore qu’il n’y a point de paix et de développement sans sécurité.

Conformément aux objectifs fixés par le programme gouvernemental, le recrutement de 1000 jeunes en 2005, au delà du côté positif de création d’emplois, a comblé un déficit important en ressource humaine au sein de la Garde Nationale.

En effet, le besoin en personnel de la Garde Nationale n’est réalisé qu’à 50%. Aujourd’hui, le Mali compte huit (08) régions, un (01) District, quarante neuf (49) cercles, et deux cent quarante huit (248) anciens arrondissements où se trouvent les agents de l’administration publique (gouverneurs, préfets, et sous-préfets. etc) qui doivent être sécurisés par les éléments de la Garde Nationale.

Le retour de l’administration dans certaines zones du Nord est subordonné à l’implantation de certaines unités de la Garde Nationale…” ; a affirmé le chef d’état-major de la Garde Nationale du Mali.

Pour terminer, il a cité à l’adresse des jeunes : “La guerre, tant qu’elle mettra en oeuvre des hommes, des êtres de chair, d’os et de sang ; et quels que soient les moyens mis à leur disposition ; exigera, quelles que soient sa forme et sa nature des qualités d’endurance physique et morale, de courage, de ruse, de bravoure, d’abnégation et de décision”.

Les élèves gardes Adama Koné, Ibrahim Maïga, Souleymane Koné, Moussa Karambé, Bréhima Koné, Mohamed Traoré entre autres, ont reçu des lettres de distinction et de félicitations. Des démonstrations militaires et sécuritaires et un défilé des mille élèves gardes ont mis fin à la cérémonie.

Goudia KONATÉ

21 avril 2006.