Récemment, des bandits armés et très audacieux ont pourchassé, jusque dans la ville de Gao, un chauffeur à bord d’un véhicule Toyota. Le chauffeur n’eut la vie sauve que grâce à sa dextérité au volant.
D’autres attaques et actes de banditisme ont été enregistrés sur certains axes importants de la région : Bamba, Ménaka, Anderamboukane. Presque au même moment des vols de bétails ont eu lieu à Bourem et à Ménaka.
Aujourd’hui, l’axe Bamako-Gao est en passe de devenir un lieu de prédilection des bandits armés.
Les transporteurs terrorisés et agacés sont obligés de faire recourt à des escortes militaires à partir de Sévaré.
Le paradoxe est que ces escortes sont loin de rassurer les passagers qui gardent encore en mémoire les mauvais souvenirs des années de la rébellion.
En vue d’endiguer ce banditisme, les forces de sécurité patrouillent régulièrement le secteur de Gao et vont même au delà.
Cependant, certains estiment aujourd’hui que les patrouilles sont loin de dissuader les bandits. Ceux-ci disparaissent à la vue des hommes en uniforme pour réapparaître dans les localités non patrouillées.
C’est dire que ces bandits connaissent parfaitement le terrain et sont très mobiles. Seule une grande opération de l’ensemble des forces pourrait éventuellement briser les nids criminogènes qui sont entrain de s’implanter un peu partout dans le secteur de Gao et des autres localités du nord.
De notre correspondant
à Gao Ag Agouzoum
17 août 2005
