Partager

L’heure de la paix et de la quiétude a peut-être sonné à la faculté des sciences juridiques et politiques (Ex-ENA). Après une crise qui a sérieusement menacé l’année universitaire en cours, on veut maintenant s’impliquer pour sauver ce qui peut l’être et éviter ainsi par là une année blanche aux conséquences incalculables. Avant hier, les responsables du comité AEEM de cette faculté étaient à la Maison de la presse pour un point de presse. L’occasion était bonne pour ceux-ci de lancer plusieurs appels à beaucoup plus de compréhension afin que le calme qui a commencé à régner puisse demeurer afin que l’essentiel qui est les études soit sauvé.

Face aux journalistes, il y avait trois responsables du comité AEEM de la FSJP : Madani Cissé, secrétaire aux relations extérieures, Siriki Kouyaté, secrétaire à l’information et Ibrahim Maïga, secrétaire aux revendications. Aux dires des trois responsables, cette conférence de presse a été décidée après une analyse approfondie de la situation au sein de la faculté et ce, après l’arrestation et la condamnation de Ousmane S. Diarra, secrétaire général et trois autres de ses camarades. L’arrestation de ceux-ci, on se souvient, est intervenue le lundi 2 avril 2007, suite à un grave incident produit dans l’enceinte de cette faculté. L’incident était lié à l’organisation des élections pour la désignation des responsables des classes.

Libérer les camarades condamnés

Les conférenciers ont saisi cette occasion pour expliquer tous les contours de la crise qui a conduit à la grave situation à laquelle sont confrontés certains de leurs camarades aujourd’hui. “A présent, nous exprimons notre joie pour la reprise des cours d’une part, et d’autre part, notre profond mécontentement par l’arrestation et la condamnation des camarades dont nous souhaitons la libération “ Ainsi s’est exprimé Siriki Kouyaté secrétaire à l’information du comité AEEM de cette faculté au cours de cette conférence. Il espère aussi que ce souhait soit partagé par tous, pour, dit il, mieux soutenir l’idée et l’application des principes de l’accord de partenariat pour une école apaisée et performante.

A travers une déclaration lue devant la presse, ces étudiants de la faculté des sciences juridiques et politiques ont expliqué toute leur volonté à demeurer hostiles à toute violation des règles établies, mais également à l’impunité et à l’inégalité. Pour cela, disent-ils, le comité AEEM de la FSJP demande que justice soit faite et que les vrais coupables payent pour les actes qu’ils auront posés.

Les conférenciers ont profité de cette rencontre avec la presse pour lancer un appel à l’endroit de toutes les composantes de la société malienne afin qu’elles s’impliquent dans la gestion de la crise que connaît la FSJP pour enfin tourner la page. Espérons que cet appel ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.

Laya DIARRA

14 mai 2007.