Avec pour têtes de file des hommes comme l’ancien ministre Adéma, Ousmane Sy ; le Pr Abdoul Traoré Diop ancien député Adéma ; Djiguiba Kéïta PPR, une question brûle les lèvres de bien de nos compatriotes : pourquoi ce Manifeste maintenant ?
La classe politique, s’est majoritairement retrouvée autour du Président ATT dans un consensus. Et les leaders politiques n’ont pas tardé à s’estimer lâchés par ceux-là qui par des beaux discours prétendent défendre leur cause.
Mais à la pratique du consensus observé sur les 4 ans de gestion des affaires par ATT nos politiciens, pour beaucoup, ont donné une piètre image d’eux. Cette situation est inédite.
Pour cette raison, même si dans la forme ce manifeste suscite des vagues, il est bon de penser déjà aux stratégies et dispositions à prendre.
Toute chose qui incite à se demander s’il faut véritablement croire en l’initiative quant au fond ? Autrement n’est-on pas en train de vouloir encore une fois envoyer les Maliens au devant d’une autre aventure basée sur des calculs politiques ? Faut-il accorder un grand crédit à ce manifeste qui ne vient qu’après coup ?
Pour tout observateur, il est évident qu’on ne peut attendre objectivement grand chose de ce front anti-consensus qui arrive au moment où le Président même qui l’a instauré est en fin de mandat.
Un tel front aurait eu beaucoup plus de sens s’il était intervenu plus tôt. Pour l’heure, le vin étant déjà tiré, il faut le boire.
Les citoyens, pour leur part, ont suffisamment eu le temps de tirer toutes les conséquences positives comme négatives de la situation. Surtout, que même ceux qui croient aujourd’hui apporter la contradiction à ATT n’offrent pas des garanties suffisantes de désintéressement.
D’accord pour que les partis politiques, après un temps de démission, retrouvent leurs places dans l’animation du jeu démocratique.
Seulement, suffisamment avertis les citoyens sauront désormais faire la distinction entre les projets sérieux et les jeux de certains politiques.
Oumar Diamoye
22 juin 2006.