Le tribunal civil de la Commune III du district de Bamako a renvoyé au 21 juin prochain le délibéré du procès sur la fraude au baccalauréat qui implique deux enseignants et deux élèves du centre d’examen de l’ECICA (École centrale d’industrie du commerce et d’administration).
De sources judiciaires, l’affaire a été renvoyée en raison de la délicatesse du dossier ainsi que pour informations complémentaires. « C’est triste », « C’est le monde à l’envers », sont entre autres, des expressions qu’on pouvait entendre dans la salle d’audience.
L’ECICA abritait les candidats de la série SH, les professeurs B. K. et A. K, ainsi que les élèves M.D et A. D. seraient pris en flagrant délit de tricherie.
Les deux élèves affirment avoir collecté une somme dont elles ignorent le montant et qu’elles ont remise aux surveillants. Ces derniers auraient ensuite autorisé tous les candidats au nombre de 30 à utiliser tous les moyens pour traiter les sujets.
Me Mamadou Diarra, un des conseils des élèves considère le procès comme celui fait à l’éducation. « Lorsque les responsables deviennent des irresponsables, il est temps de prendre des mesures répressives pour l’avenir de nos enfants », a-t-il indiqué.
Les enseignants étaient très nombreux dans la salle d’audience et ont exprimé leur indignation. « Je suis frustré de voir deux enseignants qui ont quitté le commissariat, menottés et conduits comme des criminels. », a déploré un enseignant.
En entendant le verdict du juge prévu pour le mercredi prochain, les deux élèves séjournent à la maison d’arrêt de Bollé, tandis que les enseignants sont à la prison centrale de Bamako.
Amadou Waïgalo
16 juin 2006.
