Les sommets Afrique-France se penchaient
traditionnellement sur les conflits qui ensanglantent
le continent, les dossiers politiques et économiques.
“Pour la première fois, on va sortir de ce genre de
questions”, a expliqué l’ex-ministre des Affaires
étrangères.
“ Il ne s’agira pas de discuter de propos
convenus, mais de savoir ce qui se passe dans la tête
des jeunes Africains, de Bangui ou des faubourgs
d’Alger ”, a-t-il expliqué lors d’un point de presse.
Pour ce responsable, “il n’y a pas un pays africain
qui ne se pose aujourd’hui de question sur se
jeunesse” sur un continent dont 60% de la population a
moins de 25 ans.
Ce dossier concerne aussi au premier
plan des pays occidentaux “car c’est la jeunesse de
notre continent qui émigre vers la France et le Nord”,
a dit M. Dramé.
“Il ne s’agira pas de discuter de
propos convenus, mais de savoir ce qui se passe dans
la tête des jeunes Africains, de Bangui ou des
faubourgs d’Alger”, a-t-il expliqué lors d’un point de
presse.
Pour ce responsable, “ il n’y a pas un pays africain
qui ne se pose aujourd’hui de question sur sa
jeunesse ” sur un continent dont 60% de la population a
moins de 25 ans.
Ce dossier concerne aussi au premier
plan les pays occidentaux “car c’est la jeunesse de
notre continent qui émigre vers la France et le Nord”,
a dit M. Dramé.
Il a expliqué que ce thème avait été choisi avant que
des milliers de migrants africains ne se lancent à
l’assaut des enclaves espagnoles de Ceuta et Melila
(nord du Maroc), illustrant la pression croissante de
l’immigration subsaharienne vers les pays riches.
En 2050, selon les projections de l’Onu, l’Afrique
comptera 1,8 milliard d’habitants, malgré l’impact du
Sida, contre 650 millions à l’Europe.
Un “Forum de la jeunesse” regroupant des Africains
venus de tout le continent sera organisé à Bamako, les
8 et 9 novembre, et élaborera un message qui sera lu à
l’ouverture du sommet des chefs d’Etats.
Le Mali a invité à ce forum l’ancien président
sud-africain Nelson Mandela, 87 ans, un “grand jeune
africain”, a dit M. Dramé, en espérant que “Madiba”
pourra se déplacer malgré son âge et un programme
d’activités désormais réduit.
Les chefs d’Etat et responsables de 53 pays
africains, de l’Algérien Abdelaziz Bouteflika au
Sud-Africain Thabo Mbeki doivent se rendre à Bamako,
aux côtés du président français Jacques Chirac et du
secrétaire général de l’Onu Kofi Annan.
. Dramé a par ailleurs rejeté les critiques
présentant la “grande messe” des sommets
franco-africains comme appartenant au passé. “Toute
l’Afrique sera présente au rendez-vous” de Bamako, a
souligné M. Dramé et les “chefs d’Etat africains
perçoivent ce sommet comme un forum important”.
Les sommets Afrique-france, organisés tous les deux
ans, ne donnent pas lieu à un communiqué final. Si le
23e sommet est centré sur la jeunesse, les grands
dossiers d’actualité du Darfour à la crise
politico-militaire en Côte d’Ivoire seront forcément
évoqués.
Les sommets Afrique-France permettent d’aborder tous
les sujets “de manière informelle”, a rappelé de son
côté le secrétaire général du sommet, le Français
Pierre Hugues. “On se parle les yeux dans les yeux”,
a-t-il dit.
Le sommet de Bamako se tient au moment où Paris
tente, avec difficulté, de sortir de son ancien rôle
“gendarme de l’Afrique” au profit des organisations
régionales et panafricaines.
L’ex-puissance coloniale voit aussi sa position
contestée et fragilisée dans plusieurs pays de son
ancien “pré-carré”, comme en Côte d’Ivoire ou au Togo,
et affronte une concurrence économique grandissante de
la Chine et des Etats-Unis.
abm/ak/syd
GLGL MOA0153 3 PG O645 FRA/AFP-AU47
Alain BOMMENEL
AFP 211247 GMT OCT 05
28 octobre 2005.