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Pour la première fois « polycentrique », le sixième rassemblement des opposants à la mondialisation libérale se déplace à Bamako du 19 au 23 janvier.

Cette rencontre se poursuivra au Vénézuéla, à Caracas, du 24 au 29 janvier, soit en même temps que le Forum économique mondial de Davos. Avant de partir pour Karatchi au Pakistan en fin mars.

Le Mali compte relever le défi de l’organisation de ce rendez-vous annuel des altermondialistes. C’est pourquoi, tous les moyens sont réunis pour faire de cet événement une grande rencontre. Environ 30 000 participants sont attendus.

En prélude à l’ouverture officielle de cette rencontre, les altermondialistes ont commémoré, hier, mercredi 18 janvier le cinquantenaire de la conférence de Bandoeng.

C’était dans la salle Djéli Baba Sissoko du Centre international de conférences en présence de la présidente du Forum, Aminata Dramane Traoré, ancien ministre de la Culture et plusieurs responsables du Forum du Tiers-Monde dont le directeur Samir Amin.

Selon Aminata Dramane Traoré, «aujourd’hui, on assiste à une véritable recolonisation du Sud au nom d’une mondialisation qui se traduit par le pillage et la paupérisation de la grande majorité des peuples du Sud».

C’est à l’occasion de la conférence de Bandoeng tenue du 18 au 24 avril 1955 qu’est né le mouvement des pays non-alignés.

Aujourd’hui, la solidarité entre les pays pauvres d’Afrique et d’Asie n’évoque plus qu’un romantisme révolutionnaire obsolète.

Après la fin de la seconde guerre mondiale et avec l’amplification des mouvements de libération, le « recul du colonialisme » s’accélère et les anciennes colonies, une fois indépendantes et admises aux Nations Unies, découvrent leur rôle dans un monde soumis aux politiques des blocs

Mais cette indépendance ne peut pas prendre tout son sens sans être accompagnée par le non alignement.

Alou B HAIDARA

19 janvier 2006.