Encore une fois de plus, <
Les initiateurs de cette action citoyenne dont Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre du Mali, comptent rééditer l’exploit de la 1ère édition. Ainsi, de mars 2004 fin de la 1ère édition à janvier 2005, soit une année après, se sont déroulés des faits qui exigent de la société civile la poursuite et l’approfondissement de la réflexion sur les filières cotonnières en tant que lieu de revendication des droits économiques, politiques, sociaux et culturels et de reconstruction du lien social.*
Il s’agit entre autres de ce que le Forum Social Africain appelle :
– la mauvaise foi de plus en plus manifeste des Etats Unis d’Amérique dont les subventions agricoles créent le plus de préjudices à la filière cotonnière africaine ;
– la pression de la Banque Mondiale qui fait porter aux Africains Etats et producteurs- le coût de ses propres erreurs d’appréciation et du caractère déloyal du marché en imposant la privatisation et en ramenant le prix aux producteurs à son niveau le plus bas ;
– le démantèlement des quotas internationaux avec la disparition, en janvier 2005, de l’Accord multifibre qui ouvre les vannes d’une compétition sans merci sur le marché des textiles ;
– le début des négociations entre les pays ACP et UE sur les accords de partenariat économique avec des enjeux majeurs pour l’avenir commercial du continent africain.
Comme si cela ne suffisait pas, ces mêmes pays incitent les scientifiques et les politiques africains à investir dans les biotechnologies dont les OGM. Selon les altermondialistes, aucun autre secteur n’illustre, autant que la filière cotonnière, les fausses promesses de la mondialisation néolibérale en Afrique en raison de la compétition sauvage.
Pour combien de temps cela va t-il encore durer, s’interrogent-ils. <
LES OBJECTIFS DU FORUM
Initiée dans le cadre du Forum pour l’Autre Mali (FORAM) présidé par Aminata Dramane Traoré, <
Pour cette deuxième édition, <
– actualiser et enrichir l’analyse de la filière coton du point de vue de la société civile;
– évaluer les solutions alternatives qui sont envisagées et en explorer d’autres;
– poser les jalons des actions concrètes de la transformation locale et du commerce équitable du coton et des textiles africains.
Le déroulement des travaux prévoit des témoignages, des conférences-débats, des visites de terrain à Kita et Bougouni, le tout clôturé par la grande marche du coton le 05 mars 2005.
Daba Balla KEITA – 28 février 2005