Confiant, c’est par le chant de l’hymne national du Mali à l’initiative du mouvement pionnier, que le Forum s’est ouvert hier. C’est seulement le soir du 2 octobre qu’on saura si les promesses de la confiance affichée par les participants aboutiront aux résultats escomptés.
En présence du président de la République, Amadou Toumani Touré et du Premier ministre Modibo Kéïta. A leurs côtés, au présidium, étaient, la ministre de l’Education de base, de l’Alphatisation et des Langues nationales, Mme Sidibé Aminata Diallo, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Touré, du président du Comité d’organisation du Forum sur l’Education, Salikou Sanogo.
La présence et les chants de l’ensemble instrumental du Mali étaient un signe, il s’agissait d’une question nationale, aussi importante que l’avenir de l’école malienne. L’avenir de la nation malienne se joue, à travers celui de l’école. La salle des 1000 places du CICB n’était pas remplie ce jour. Mais les personnes présentes laissaient voir l’intérêt que tous accordaient à l’importante question de l’école.
Selon le président du Comité d’organisation, Salikou Sanogo, c’est l élan patriotique des membres qui a permis de travailler dans la cohésion et la complémentarité. Il a décliné le bilan de son comité qui a entamé ses activités par deux ateliers exploratoires avec les responsables des départements en charge de l’Education.
Ainsi plusieurs ateliers thématiques ont été organisés et ont intéressé près de 2000 acteurs de l’Education. Aucune région n’a été épargnée par les concertations régionales qui se sont déroulées en deux phases. Tous les acteurs de l’école ont été entendus y compris les notabilités, des écoutes ont concerné plusieurs centaines de personnes physiques et morales.
Le président du Comité d’organisation Salikou Sanogo a rappelé qu’il a tenu trois conférences de presse, un club de presse, des débats télévisés et radiophoniques.
« L’évènement qui nous réunit prouve que nous sommes capables de sursaut, lorsque l’essentiel est en cause, je veux parler de l’école qui est un bien commun à toute la nation, le bien le plus précieux certainement », a souligné le Président ATT.
ATT s’est réjoui de la présence à ce forum de toute la communauté éducative au sens large, les enseignants, les élus locaux et nationaux, les fonctionnaires les parents d’élèves, la société civile et le secteur privé, ainsi que les pouvoirs publics qui doivent faire le pari d’œuvrer ensemble pendant les quatre jours que vont durer les travaux du forum, pour sortir notre école des cycles de perturbations, et construire un système éducatif à la dimension de nos ambitions, de faire du Mali, un pays émergent.
«Je suis persuadé, à la lumière des conclusions des rapports des concertations régionales, des écoutes et contributions individuelles ou collectives, que l’espoir est permis et que notre communauté éducative peut gagner ce pari de promouvoir les convictions qui sont les nôtres et qui me fondent à demeurer optimistes », poursuit le président de la République.
Selon ATT, depuis des années, nous n’avons jamais su tirer pour nous-mêmes, les enseignements des séminaires, colloques et des critiques que nous faisons du système éducatif, ainsi que des succès obtenus en la matière par d’autres pays de la région.
Pour le chef de l’Etat, il s’agit aujourd’hui de se mettre ensemble, d’approfondir le diagnostic, sans complaisance, de notre système éducatif, appréhender les causes profondes de la crise qu’il traverse, dégager une vision partagée de la mission de notre école face à l’avenir.
« En effet qu’il s’agisse de la réforme de 1962, du Séminaire national sur l’Education de 1978, des Etats généraux de 1989, ou du débat national de 1991, ces différentes concertations périodiques autour de l’école ont permis d’impulser des orientations et réformes importantes », souligne le président ATT.
ATT a appelé de tous ses vœux un système éducatif performent fondé sur les valeurs de base de l’école : éthique, déontologie, discipline, travail, mérite, réussite et responsabilité.
C’est un sentiment de devoir de génération qui doit nous animer en ces instants qui marquent l’ouverture du forum national sur l’Education, il s’agit de vrais défis autour desquels il urge que se dégage et se fortifie un pacte national, si nous voulons demain maîtriser pleinement notre destin de Nation souveraine, a poursuivi ATT.
ATT a invité les participants à un débat ouvert, franc, républicain, démocratique et constructif sur notre école, afin de créer les conditions lui permettant de relever le défi de la compétition, de l’intégration régionale et des exigences du monde moderne.
« Me fondant sur la qualité des femmes et des hommes présents à ce forum, sur leur attachement à la République, je nourris légitimement l’espoir que les conclusions et recommandations pertinentes de vos recommandations pertinentes de vos travaux serviront de base pour un nouveau départ pour l’école malienne », a conclu le président Amadou Toumani Touré qui a été particulièrement long, tantôt s’identifiant aux enseignants, tantôt les invitant à la modération, critiquant certaines de leurs revendications ainsi que leurs méthodes de lutte, notamment la prise en otage des notes, le refus d’évaluer.
Au cours de certaines digressions, ATT s’est identifié aux enseignants, et a rendu hommage à certains de ses maitres et professeurs à l’instar de celui à qui il rend régulièrement visite à Mopti, de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, de Adame Bâ Konaré et de Modibo Kéita. Il a également rappelé certains de ses camarades de classes comme le ministre Iba Ndiaye, Souleymane Koné de l’Education de base.
B. D.
31 octobre 2008