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Présent au Forum ministériel mondial sur la recherche pour la santé, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), travaille sur quatre axes de recherches et dispose de 6 bureaux régionaux, dont un basé à Dakar.

Organisme canadien, le CRDI, qui existe depuis 37 ans, finance les recherches menées dans les pays du Sud. Disposant de 6 bureaux régionaux dont un basé à Dakar, le CRDI travaille sur 5 axes de recherches. Il s’agit de la gestion des ressources naturelles, de la technologie de l’information, le développement économique et social, la recherche sur la gouvernance et l’équité en santé.

Voilà qui justifiait sa présence au Forum mondial sur la recherche pour la santé que notre pays a abrité du 17 au 19 novembre 2008. Pour la tenue de cette rencontre il a joué sa partition en participant activement à sa planification et à son organisation. Ainsi, il a contribué à la participation de 40 chercheurs venant de l’Asie, de l’Amérique du Nord, de l’Amérique latine et de l’Afrique.

Pour le chef de programmes initiatives, gouvernance, équité et santé du CRDI, Pat Naïdoo, « avec la crise mondiale, il faut continuer d’investir dans la recherche, dans les ressources humaines et dans les systèmes d’information. C’est à travers cela que les décideurs peuvent prendre de bonnes décisions. L’utilité pour le CRDI c’est d’harmoniser les actions de recherche ».

Au Nigeria, au Burkina, au Mali, au Ghana, le CRDI continue de financer des actions de recherches. S’agissant du cas spécifique du Mali, il appuie la recherche dans notre pays depuis plus de 35 ans, soit depuis sa création.

Les résultats obtenus y ont permis de nettes améliorations des rendements des petites exploitations agricoles, l’élaboration de politiques éclairées en matière d’éducation, de préservation de la biodiversité des plantes médicinales et l’entrée des technologies de l’information et de la communication.

L’agroforesterie est l’un des domaines où la contribution du CRDI a donné des résultats plus durables. Le Centre a appuyé pendant 9 ans des recherches menées par l’Université Laval de Québec, au Canada et le bureau régional du Centre mondial d’agroforesterie à Bamako.

Tête de pont de la recherche

Les recherches en cours au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal visent à mieux comprendre les facteurs qui entrent en jeu dans la décision des agriculteurs de se convertir ou non à l’agroforesterie. Dans la phase en cours, les chercheurs, avec l’appui du CRDI, s’intéressent aux modes d’adaptation des pratiques d’agroforesterie aux besoins des agriculteurs et à la manière de procéder pour encourager l’adoption de ces pratiques dans toute la région.

Malgré ses avantages évidents, l’agroforesterie ne se répand pas autant qu’on le souhaiterait. Dans le cadre de recherches, menées en deux phases, le bureau régional de l’Icraf pour le Sahel est associé à des chercheurs de l’Université Laval, au Canada et à des établissements du Mali, du Burkina, du Niger et du Sénégal pour étudier les facteurs socio-économiques qui entrent en jeu dans la décision des agriculteurs de se convertir ou non à l’agroforesterie.

Ils découvrent par exemple que l’individualisation des parcelles n’est pas encore répandue, à moins d’une approbation collective de ces pratiques à l’échelle du village.

Le CRDI appuie également des activités dont bénéficie le système d’éducation du Mali. C’est par l’entremise du Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation (Rocare), établi à Bamako, que le Centre a fait sa contribution la plus marquante dans ce domaine.

Le CRDI appuie à l’heure actuelle les efforts que déploie le Rocare pour accroître l’influence des experts africains sur les politiques et les pratiques en matière d’éducation. Il a par ailleurs accordé une subvention pour l’élaboration, la mise à l’essai et la validation de stratégies et d’outils pédagogiques visant à intégrer les Tic à l’école.

De plus, depuis 1998, le CRDI, en collaboration avec des partenaires, a aidé la Société des télécommunications du Mali à ouvrir à Tombouctou, un télécentre polyvalent qui offre un accès abordable à des ordinateurs, à l’Internet, au courriel, au téléphone et au télécopieur.

Par le passé, le CRDI a aidé des chercheurs maliens à étudier des questions comme le rôle des suppléments de fer dans la lutte contre l’anémie nutritionnelle. Au total, depuis 1979, le CRDI a injecté près de 12,7 millions de CAD dans 79 projets menés au Mali, dont certains d’envergure régionale.

Mohamed Daou

20 Novembre 2008