Le ministre du Plan, Marimanthia Diarra, chargé de coordonner les différentes activités, a été dépêché la semaine dernière en Europe pour informer, sensibiliser et faire adhérer les partenaires bilatéraux et multilatéraux au forum et au développement des régions Nord du Mali.
En réalité, le gouvernement a besoin, pour son plan décennal d’actions prioritaires, de 555 milliards de F CFA. Sur ce montant, seuls 148 milliards de nos francs sont déjà disponibles. Cette somme concerne les projets en cours d’exécution et ceux déjà financés.
Le Chef du gouvernement a donc besoin de 407 milliards de F CFA pour boucler le financement des projets structurants, pertinents relatifs au désenclavement, à la sécurité alimentaire, à l’élevage, à l’approvisionnement en eau potable, etc. Placé sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, le Forum de Kidal enregistrera la participation de 300 personnes, notamment 16 membres du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Kéïta, les chefs des autres institutions de la République, l’Agence nationale des investissements des collectivités territoriales (ANICT), l’Agence du développement intégré du nord (ADIN), le Commissariat à la sécurité alimentaire, le Commissaire au développement de l’Union européenne, Louis Michel, et, bien sûr, les différents partenaires techniques et financiers. L’Alliance pour le changement du 23 mai sera également au rendez-vous. Sans oublier les ressortissants des trois régions du nord.
D’ici à la tenue du forum, les insurgés du 23 mai auront été cantonnés (le cantonnement commencera le 8 mars). Pour la petite histoire, nombreux sont les mutins du 23 mai déjà inscrits sur la liste ADEMA de Kidal pour l’élection des membres du Haut conseil des collectivités. Le chef rebelle, lyad Ag Ghali, en est la tête de liste.
Reste à savoir si les efforts que le gouvernement est en train de déployer pourraient ramener de façon définitive la paix à Kidal. On peut en douter si ATT et son gouvernement continuent à prendre comme référence le tristement célèbre «Accord d’Alger» qui porte atteinte à la souveraineté du Mali.
A suivre
Chahana Takiou
02 Mars 2007
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