Placé sous l’égide du Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, la cérémonie officielle de lancement de la formation professionnelle des finalistes des 88 CED appuyés par Plan-Mali dans les cercles de Banamba, Kangaba, Kati et Kita, s’est déroulée le mardi 30 mai à Sanankoroba.
C’est dans une ambiance de fête que les populations de ces localités ont accueilli le Premier Ministre et sa très forte délégation.
Celle-ci était composée du ministre de l’Administration territoriale, du ministre de l’Education, et de ceux de la Formation professionnelle et de l’Environnement.
La cérémonie qui a brillé de mille couleurs a débuté par le discours de bienvenue prononcé par le Maire de Sanankoroba.
Celui-ci a exprimé sa joie pour le choix porté sur sa commune d’abriter cet important événement qui, selon lui, est un pas vers l’amélioration de l’insertion des jeunes dans sa commune. Ce qui lui fera dire que « Sans le Plan les milliers d’enfants de notre commune ne seraient pas dans les conditions efficientes d’étudier« .
Prenant la parole, Joaquim Segurado, Directeur de Plan-Mali a, dans son allocution, souligné le caractère particulier que revêt le démarrage de la formation professionnelle des apprenants finalistes des 88 CED appuyés par son organisation.
« En accompagnant le gouvernement dans la réalisation des politiques et programmes d’investissement orientés vers les jeunes et à l’organisation du secteur informel, Plan-Mali ambitionne de voir : des menuisiers, maçons, boulangers, mécaniciens, dépanneurs de radio/TV , des coiffeuses des teinturières, des arboriculteurs et j’en passe , au service de leurs villages et communes, apporter leur pierre à la construction de l’édifice national » a déclaré M.Securado.
Le clou de la cérémonie a été le discours d’ouverture du Premier ministre Ousmane Issouffi Maïga, axé sur la vision du Mali dans le domaine de la formation et de l’emploi des jeunes qu’il a placé au rang des priorités du programme du Président de la République.
« Je suis convaincu, a-t-il poursuivi, que les CED à travers leurs objectifs et leurs finalités sont un levain solide pour assurer le développement participatif et humain durable« .
Au terme de son intervention, le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a demandé aux parties prenantes de s’investir davantage pour faire des CED un modèle de réussite en matière de formation professionnelle, pour les besoins de nos collectivités locales.
Conçu à partir de l’année 1994, le CED est le produit de l’engagement des 155 gouvernements représentés à la Conférence de Jomtien en Thaïlande en mars 1990, engagement se traduisant par l’adoption de la Charte de l’éducation pour tous et du cadre d’action pour satisfaire les besoins en apprentissage…
Au Mali, l’expérience de la prise en charge des enfants hors école a démarré avec le programme de coopération Mali-Unicef (1993-1997) intitulé « éducation non formelle pour les enfants hors école et les femmes« .
C’est au regard de cette expérience qu’est né le concept « Centre d’Education pour le Développement« , avec comme cible les enfants de 9 à 15 ans non scolarisés ou déscolarisés précoces et un cycle de 4 ans.
La première expérimentation des CED a été conduite de 1994 à 1999 par le ministère de l’Education de base à travers sa Direction Nationale de l’Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée (DNAFLA) et un groupe d’ONG internationales dont Plan-Mali.
Pierre Fo’o MEDJO
02 juin 2006.