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L’accès aux ressources naturelles peut être également source de conflits.

Deux villages peuvent s’affronter pour l’exploitation d’une forêt ou d’une mare. Dans d’autres cas de figure, ce sont les villageois, qui se heurtent aux agents de l’état chargés de la protection de la nature.

Depuis 1986, ces agents ne suivent plus de formation militaire. Jusqu’en 1992, ils bénéficiaient d’une formation d’autodéfense au Service National des Jeunes (SNJ).

Mais depuis, cette session, a été abandonnée, et agents de conservation de la nature ne sont plus physiquement préparés à leur travail.

Incapables de se défendre convenablement, entre 1992 et 2004, nombre d’entre eux, ont succombé sous les balles des braconniers et autres exploitants des forêts, surtout dans les réserves de la boucle du Baoulé et celle du Bafing.

Ainsi, afin de leur inculquer les aptitudes nécessaires à l’exercice de leur fonction, dans le village de Missira dans la commune rurale de Sébécoro I, à 50 m de Kolokani, 61 agents dont 7 filles, suivent depuis une quinzaine de jours, une formation militaire qui durera deux mois.

Mardi, le ministre de l’environnement et de l’assainissement Nancoma Kéïta et son homologue de la sécurité intérieure et de la protection civile Sadio Gassama, ont rendu visite à ce contingent d’élèves.

Faire des élèves forestiers des femmes et des hommes capables d’opérer sur tous les terrains, dans toutes les conditions tout en s’acquittant honnêtement et honorablement des missions qui leur seront confiées, représentent l’objectif recherché par cette formation, selon Baikoro Fofana, directeur national adjoint de la conservation de la nature.

Souhait de l’extension de cette formation à tous ses collègues qui n’en ont pas bénéficié, et doléances tels, la régularisation des soldes et le rappel des arriérés, ont été évoqués par le porte-parole du contingent d’élèves, Ousmane Samassékou.

Les élèves forestiers ont fait un défilé.

07 juillet 2005