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Malgré leur forte mobilisation pendant les périodes électorales, force est de constater que les partis politiques, en général, ne forment pas leurs militants au code de conduite de bons citoyens.

Au Mali, ce n’est qu’en période de campagne électorale que les pratiques politiques ont lieu. Présentement, les états-majors des différents partis et regroupements politiques s’activent sur le terrain pour octroyer à leur candidat le plus grand nombre de suffrages, mais ils butent sur la réticence et l’indifférence des électeurs face au vote. Le très faible taux de retrait des cartes d’électeurs l’atteste.

« Je n’ai jamais voté et je ne le ferai jamais car le vote ne changera rien dans ma vie. Je ferai mieux de m’occuper de mes affaires que de perdre mon temps avec ces futilités », tranche Aminata Samaké, vendeuse de condiments au marché de Daoudabougou en Commune V.

Comme cette « quadra », il est déplorable que beaucoup de nos concitoyens ignorent l’utilité du vote ou du moins ne s’y intéressent pas. Cette triste réalité interpelle tous les Maliens, en particulier les partis politiques, qui sont les premiers concernés. On se demande ce qu’ils font réellement pour sensibiliser, éduquer les électeurs sur l’importance du vote afin que ceux-ci accomplissent leur devoir citoyen.

Selon nos constats et enquêtes, très peu de partis initient des séances de formation de leurs militants en dehors des périodes électorales ou ont des programmes dédiés à cette fin. Même à l’orée des élections, la majorité des partis politiques se contente de timides actions pour convaincre les électeurs à s’intéresser au vote.

Pis : nombreux parmi eux dorment sur les lauriers car n’ayant pas de politiques cohérentes destinées à convaincre leurs « militants virtuels » pour leur implication totale dans le processus de vote.

Cependant, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) sert d’exemple rare en matière de formation civique des citoyens. En effet, aux dires de Sidy Kounta, administrateur du Parena, le parti du Bélier blanc organise régulièrement des séminaires, des conférences et colloques qui ont trait à la formation civique des citoyens en général et des électeurs en particulier.

Preuve de cet engagement du Parena, le parti a ouvert dans son siège le « Centre Diossély Koné pour la formation à la démocratie et la citoyenneté », dont la mission est d’inculquer une culture de conduite de bon citoyen à toutes les sensibilités de ce pays. Le « centre a fait des avancées notoires à la hauteur de ses ambitions », souligne Baguiba Bah, membre du bureau national des jeunes du Parena.

Pour pérenniser et renforcer les acquis de ce centre, le parti du Bélier blanc a une cellule de prospection socio-politique dans le cadre de son projet « Horizon 2025 », qui a déjà commencé.

Ogopémo Ouologuem
(stagiaire)

27 avril 2007.