Partager

Les travaux étaient dirigés par Brahima Mamadou Diallo, chef de la Cellule de Coordination du PRODEJ, assisté de Julien Marie Laplante, Coordinateur résident. On notait la présence des représentants de plusieurs organisations de la société civile, entre autres l’AMDH, la CAFO, l’AJM.

Dans son discours liminaire, le chef de la Cellule de Coordination du PRODEJ a affirmé que la société civile tient une place importante dans la réforme de notre justice parce qu’elle est placée à la jointure de l’Etat et de la société.

De ce fait, elle se trouve au niveau de l’offre de la justice et au niveau de la demande de la justice.

Selon M. Diallo, au niveau de l’offre, la société civile veille à la qualité des prestations qui sont servies aux citoyens ainsi qu’à la qualité de la gouvernance de façon générale.

Au niveau de la demande, elle assure l’information, la sensibilisation, la promotion et la protection des éléments qui constituent le corps social.

“Dès lors, la société civile apparaît comme un partenaire de premier plan dans toute oeuvre tendant au développement ou à la réforme de la justice”, a martelé M. Diallo.

Il a par ailleurs précisé que le PRODEJ veut aller au-delà de ce qui a été fait jusque-là, par l’institution d’un fonds plus important que le premier. Ce fonds aura la particuliarité d’être à la fois pro-actif et réactif.

Ce fonds répondra aux demandes formulées par les associations et ONG. Quel que soit le mécanisme par lequel un projet vient à être soumis au comité de gestion, les critères d’appréciation et les procédures de suivi seront identiques.

Les domaines d’activités couverts par le Fonds d’Appui concernent entre autres :
-des activités IEC relatives au PRODEJ dirigées auprès de la population malienne ;
-des activités de sensibilisation, d’information ou de formation dirigées auprès des membres de la famille judiciaire ;
-des activités visant à assurer un meilleur accès à la justice pour les justiciables plus vulnérables (femmes, mineurs).

Les organismes admissibles doivent être :
-des organismes de la société civile, ayant une existence légale au Mali, financièrement faibles et détenteurs d’un compte dans un établissement bancaire au Mali.

Le Fonds dispose d’un budget de 180 millions de FCFA pour une période d’opération allant de juillet 2005 à septembre 2008.

Par ailleurs, la cellule de Coordination du PRODEJ a une revue mensuelle dénommée Infos PRODEJ dont le premier numéro date de ce mois avec 300 exemplaires. Elle a pour objectif de porter à la connaissance du public, les activités menées par le PRODEJ.

Le Fonds d’appui aux organisations de la société civile, pour la mise en oeuvre du PRODEJ met en commun les ressources de deux projets canadiens d’appui au PRODEJ en vue d’établir un système de financement de projets qui favorise la participation effective de la société civile malienne à la mise en oeuvre du PRODEJ.

La mise en place d’un tel système résulte d’une vision enrichie du rôle de la société civile dans la réalisation du PRODEJ. Sans qu’elle renonce à ses actions à titre de demandeur de droits et de justice, la société civile est invitée à agir directement pour affirmer la primauté des droits humains et améliorer l’offre des services de justice.

Elle est invitée à témoigner de son expertise et de ses connaissances, à mobiliser une partie de ses ressources et à établir des partenariats avec la famille judiciaire pour influencer positivement la mise en oeuvre du PRODEJ et les réformes que ce programme entend promouvoir.

Parmi les résultats recherchés par la mise en place du Fonds, il convient notamment de citer :
• Les services d’information et d’orientation juridique dans les palais de justice sont améliorés ;
• Les conditions des clientèles vulnérables sont mieux connues et traitées par le personnel des palais de justice.
• Des mesures spécifiques sont prises dans le cadre du PRODEJ pour améliorer l’accès à la justice des femmes, des personnes mineures, démunies, et des indigents ;
• Les plaidoyers de la société civile malienne favorisent l’harmonisation de la législation malienne avec les conventions internationales portant sur les droits de la personne ;
• La population malienne est mieux informée des enjeux et des résultats du PRODEJ ;
• Des partenariats sont établis entre organisations de la société civile et famille judiciaire pour la mise en oeuvre du PRODEJ et l’appui aux réformes ;
• Les organisations de la société civile renforcent leurs propres capacités par la mise en oeuvre de projets pertinents à leur mission spécifique. Durant une journée, les participants ont été édifiés sur la méthodologie du projet.

Mamadi TOUNKARA

22 juillet 2005