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Dans la mesure où, quelque conformes qu’ils soient aux lois en vigueur, leurs dispositions dépendent, pour une large part, des formations elles-mêmes. Ils révèlent ainsi – de la part des partis – le degré de prise de conscience de l’importance de la communication en en constituant un véritable baromètre.

Le titre VII des statuts de l’ADEMA (articles 65 à 69) traite des « moyens et des espaces d’expression » de cette formation politique. L’article 65 est ainsi libellé: « Le parti édite des ouvrages et des périodiques d’information et de formation. Il crée des espaces de débats. Il a recours à tout autre moyen de communication moderne. La presse du parti publie les actes officiels… »

Les organes de presse nationaux de l’ADEMA auxquels toutes les sections du parti doivent s’abonner sont placés sous le contrôle du Comité exécutif selon l’article 66.
Quant à l’article 67, il dispose: « Les organes des structures, à tous les niveaux, organisent des débats et des forums qui peuvent être ouverts sur l’extérieur. Ces espaces sont des lieux d’information et de formation des militants ; au niveau national, ce sont l’université d’été et le Forum national des cadres ». Celui-ci est convoqué une fois par an par le Comité exécutif.

De surcroît, chaque organe de l’ADEMA, qu’il s’agisse des organes de base ou des organes de direction – en dehors du Comité exécutif -, a un secrétaire aux relations publiques, un secrétaire à la communication et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et son adjoint. Le Comité exécutif, lui, a en son sein un secrétaire à la communication et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, porte-parole de cet organe, et deux adjoints.

La prise en compte de ces responsables de la communication au sein des organes de base et des organes de direction de l’ADEMA est exactement la même que celle de l’Union pour la République et la démocratie (URD) tant par leur dénomination que par leur nombre.

En plus de ces sources d’ordre purement statutaire, les résolutions sur le programme, la vie, la politique générale et le financement de l’Alliance pour la démocratie au Mali exhortent le Comité exécutif et le Gouvernement à « améliorer leurs politiques de communication en direction des militants et de l’ensemble des populations« , à améliorer les organes de presse de la formation et demandent au Comité exécutif et aux sections « d’organiser des sessions de formation politique à l’intention des élus municipaux pour améliorer l’image du parti dans les localités concernées« .

Au sein du Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (BDIA), mis à part les autres organes qui ont chacun deux secrétaires à la presse et à la communication, le Bureau exécutif national en comprend trois.
Ceux-ci, selon l’article 20 du règlement intérieur, « sont responsables de l’information des masses et de la propagande du parti. Ils assurent la diffusion des mots d’ordre et de la popularisation des activités du parti. Ils sont responsables des activités médiatiques du parti. La commission de presse et communication fonctionne sous leur autorité« .

Au Rassemblement pour le Mali (RPM), chacun des organes comprend un secrétaire à la communication et à la mobilisation et un adjoint. Le Bureau politique national compte, lui, un secrétaire à la communication et deux adjoints.

Quant aux « moyens d’expression » de cette formation, ils sont énumérés par l’article 73 des statuts du 13 janvier 2002 en ces termes: « Le parti édite des ouvrages périodiques d’information, de formation (revues, journaux, brochures), organise des débats. Il a aussi recours à tout autre moyen de communication moderne (audiovisuel et autres). Les organes centraux se trouvent sous la direction et le contrôle du Bureau politique national. Dans la mesure de ses possibilités, chaque structure doit s’efforcer d’éditer son propre journal ou bulletin pour faire connaître les activités du parti, les problèmes de la société ». Les espaces d’expression, eux, sont obligatoirement tenus au moins deux fois par an. Il s’agit de forums, espaces de rencontre, d’expression, et d’échanges entre les cadres du RPM aux termes de l’article 74.

Autre cadre de communication des partis politiques maliens selon les statuts respectifs: les universités d’été annuelles pour réfléchir sur les grandes questions nationales, sous-régionales, régionales ou internationales.
Ces formations tiennent également à leur image: il est interdit aux militants respectifs « toutes pratiques ou attitudes de nature à compromettre l’image du parti… »

Zoubeirou MAIGA

28 dec 2006