Selon le principal conférencier, M. Alphonse RENE, Bamako bien qu’étant la capitale du Mali, constitue une population rurale d’environ 53% de la population totale qui s’adonne à des activités telles que l’agriculture, l’élevage, la pêche, la foresterie, le maraîchage… Cette population est organisée à 98% en coopératives, Associations, et GIE.
En dépit de cette bonne organisation, et ce niveau de production et de productivité appréciables, M. Alphonse RENE a révélé que le secteur rural à Bamako bénéficie de peu d’actions conséquentes de promotion des produits agricoles. «Le savoir-faire du producteur Bamakois et les talents de nombreuses transformatrices locales agro-alimentaires demeurent encore ignorés ou méconnus du grand public et des consommateurs», a-t-il souligné.
M. RENE a dit que l’absence d’un cadre approprié de promotion et d’échanges contribue aujourd’hui à l’effritement de la sécurité alimentaire dans le secteur rural du District.
«Pour répondre à la demande des producteurs, la Chambre Régionale Agricole du District de Bamako se propose d’organiser du 20 au 30 mai 2006, la Foire Agricole de Bamako (FABA)», a-t-il précisé.
Selon le conférencier, le choix de Bamako pour abriter la première édition de la FABA se justifie du fait que dans cette ville, nombreux sont les hommes et femmes qui pratiquent des activités dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, la pêche, du maraîchage et de la foresterie. «Ces activités agricoles périurbaines jouent un rôle très important dans la mise en oeuvre de la sécurité alimentaire dans le District», a-t-il précisé. Il a aussi indiqué que les différents marchés de la capitale sont le plus souvent ravitaillés à partir de la production des activités pratiquées dans la ville et dans la périphérie.
Connaître les potentialités agricoles
D’après Alphonse RENE, les objectifs visés par la FABA sont entre autres, de faire connaître aux autorités politiques et administratives et au public du district les potentialités de l’Agriculture, la pêche, l’élevage dans le District ; de créer d’une part un cadre d’échange entre les différents producteurs du District, entre les producteurs et les consommateurs d’autre part. La FABA vise également à valoriser le savoir-faire des agriculteurs et encourager la consommation des produits locaux, a-t-il ajouté.
Enfin, le conférencier a souligné qu’au delà des ventes des produits exposés, les organisateurs comptent faire de la FABA un espace d’échange entre la Chambre Régionale Agricole du District de Bamako et ses partenaires afin de mieux connaître les potentialités, les savoir-faire des opérateurs du secteur, d’apprécier à leur juste valeur les produits locaux et d’accroître leur consommation. Les initiateurs attendent également la mise en oeuvre du projet de compétitivité de diversifications agricoles par la FABA.
Pour cette première édition, les organisateurs de la FABA ont misé sur un budget de 48 millions F CFA dont une part importante concernera à payer les frais de location et d’installation des stands. Les différents partenaires sont entre autres le PASAOP, le PNUD, l’USAID, des banques et ONG, le Commissariat à la sécurité alimentaire.
02 mai 2006.