L’honorable, avocat à la Cour, Me Kassim Tapo, aurait rencontré le ministre de l’Administration territoriale et de l’Aménagement du territoire, le lieutenant colonel Moussa Sinko Coulibaly. Si aucune information n’a encore filtré de l’entretien entre le jeune ministre et le porte-parole du Front du Refus (FDR) et non moins vice-président de l’Assemblée nationale, ancien président de la CENI 1997, l’opinion publique malienne sait que cet avocat a joué un rôle clé dans l’échec de la démocratie au Mali.
ATT à Cotonou
«Si je savais, je n’allais pas quitter mon pays», telle doit être la pensée de l’ancien président Amadou Toumani Touré dit ATT. Devenu un colis encombrant entre les mains des autorités sénégalaises, ATT serait l’hôte du président béninois Thomas Yayi Boni qui s’était battu au début de sa chute pour son retour au pouvoir. Il entretient d’excellentes relations avec ce dernier qui le considère comme son mentor. Point commun : ils sont arrivés au pouvoir sans parti politique.
Siaka Diakité : à quand le congrès de l’UNTM ?
Incapable d’organiser le congrès de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le secrétaire général de la première centrale syndicale du Mali, Siaka Diakité, a crû bon de saisir le coup d’Etat du 22 mars pour se remettre en selle. Mais mal lui en a pris. Non seulement, il n’a pas pu renverser la vapeur à travers son FDR pour imposer la restauration qui allait certainement lui permettre de régner sans partage à la tête de l’UNTM, mais du côté des travailleurs les langues se délient. Ils demandent le départ de Siaka Diakité dont le mandat de son bureau est fini.
La sagesse recommande quand on est dans l’illégalité, le mieux serait de se taire. Aujourd’hui, avec le retour à l’ordre constitutionnel réclamé et obtenu à la grande satisfaction du FDR, l’UNTM doit aussi respecter la Constitution en organisant son congrès au bonheur des travailleurs.
Fonction publique : la République des retraités
Depuis la réélection d’ATT en 2007, on faisait rarement valoir ses droits à la retraite dans certains services. Surtout dit juteux. Ils sont nombreux ses retraités qui continuent de percevoir leur salaire. Certains ont été maintenus soit ils sont des parents du couple présidentiel, soit ils sont des militants du PDES.
D’autres ont préféré être des contractuels en signant des contrats avec leur ancienne structure. Avec le coup d’Etat intervenu le 22 mars et la formation du nouveau gouvernement, un ouf de soulagement s’était emparé de tout le monde. Avec le sentiment que notre administration allait être débarrassée pour de bon des retraités. Mais hélas ! Après la formation du gouvernement, on se retrouve dans une «République de retraités». La plupart des ministres sont à la retraite.
Si dans la fonction publique, nous ne disposons pas de chiffre mais du côté de forces armées et de sécurité ils étaient au nombre de 600 en 2010.
Ceux-ci sont- ils les personnes les mieux indiquées pour dire à leurs collègues de rester à la maison ?
Attendons de voir.
Réaction à la contribution de M. Ag Intazoumé Moussa
Dans sa contribution intitulée : «Le manque d’équité gangrène mon pays», parue dans notre publication du lundi 30 avril 2012, Ag Intazoumé Moussa affirme : «du 22 septembre 1960 au 24 avril 2012 ; que d’équipes gouvernementales sans les Bella !». Je m’inscris en faux contre de telles allégations.
Dans le premier gouvernement ATT, Mme Bah Odette Yattara a été nommée ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en 2002. Nous serions d’accord, avec vous, si vous évoquiez le cas du peuple Bwa qui n’a jamais participé à un gouvernement du Mali. (Ne me parlez pas d’Aminata Dramane Traoré surtout, car c’est une autre histoire).
Le PM Cheick Modibo Diarra confond famille et gouvernement
Le Premier ministre malien (Pleins pouvoirs) aux relents revanchards confond le gouvernement à sa famille. Dans une dépêche sur internet, le PM Cheick Modibo Diarra nommerait bientôt son frère aîné comme conseiller spécial à la primature. A cet effet, Sidi Sosso Diarra aura pour mission de faire l’audit des grands projets initiés sous le général Amadou Toumani Touré. Pour toutes fins utiles, on suggère aux nouveaux princes du jour : toute nomination à des postes stratégiques doit obéir à des enquêtes de moralité préalable.
En plus de son frère, il y a Idrissa Traoré, ancien directeur national de la BCEAO- Mali et de Django Sissoko, ancien secrétaire général de la présidence d’ATT.
Depuis le putsch du 22 mars 2012, les hommes politiques se dévorent à travers certains médias
Depuis la chute du régime ATT, les hommes politiques partisans du consensus ne digèrent pas l’arrêt momentané du processus démocratique. A cet effet, ils multiplient des sorties dans les médias en tenant des propos désobligeants envers les pro- putschistes.
A ce débat de caniveaux, s’associe une certaine presse alimentaire. Du coup, les politiques ont transporté leur antagonisme sur internet pour des déballages sur des vies privées d’hommes politiques. Un des webmasters contacté aurait décliné l’offre de ces petits politiciens de l’ère ATT.
Qu’attendent le gouvernement et le CNRDRE pour nommer un nouveau DG à la tête de l’ORTM ?
La Communication, dit-on, c’est l’oxygène du pouvoir. Lorsque le pouvoir change, il faut changer les hommes. L’actuel DG de Bozola est le neveu du général Hamidou Sissoko, ancien chef d’Etat-major particulier d’ATT. A tort ou à raison, le directeur général de l’ORTM peut-il bien servir le CNRDRE ? C’est à travers l’ORTM que les Maliens sentiront le vrai changement.
En attendant, nous assistons à un sabotage délibéré à Bozola.
Koutiala bascule dans la violence
Le saccage des locaux de radio Kayira à Koutiala serait l’œuvre de certains hommes et femmes politiques en manque de popularité dans la cité de l’or blanc. Et pour cause, ils n’accepteraient plus les vérités crues dites par les animateurs de radio Kayira sur leur parcours politique. Ces hommes et femmes politiques Koutialais ont dépassé le seuil de tolérance.
Il s’agirait de la présidente d’honneur de la CODEM, des honorables députés de l’UDD, de l’ADEMA, du président du Conseil de cercle de Koutiala et d’anciens démissionnaires du parti SADI de la localité. La police et le procureur se plaignent tous des émissions de la radio des sans voix car elle dérange les autorités et les politiciens impopulaires et corrompus. C’est pourquoi, elle a été saccagée par l’AEEM.
L’Inter de Bamako du 7 Mai 2012