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Admis à Val-de- Grâce à Paris, après son agression le 21 mai par des manifestants qui contestaient sa désignation par la CEDEAO comme président de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré est toujours en France. Le hic est qu’après l’hôpital, il a choisi l’hôtel Pull- Montparnasse pour se reposer. Le président de la transition dont l’état de santé est satisfaisant saigne le contribuable malien. Il coûte à l’Etat malien 2.000 euros par jour, soit plus de 1.200 000 F CFA.

Ambassade de France : le passeport de la CEDEAO est nul et non avenu

A peine lancé, le passeport de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) rencontre déjà de la résistance. Nos compatriotes, qui se sont présentés à l’ambassade de France la semaine derrière, ne diront pas le contraire. Il a été jeté à leur figure que l’ambassade de France ne reconnaît pas le passeport de la CEDEAO. Ainsi, ils n’ont pas pu obtenir leur visa.

Réunion secrète chez un baron de l’Adema-PASJ pour éjecter le PM Cheick Modibo Diarra de son fauteuil

Un baron de l’Adema, parti qui a dirigé le Mali pendant dix ans sans partage et qui aida également ATT par le biais du consensus à piller nos ressources, a reçu à son domicile des membres influents des partis fondateurs du Front uni pour la Destruction de la République (FDR). Objectif : comment bouter Cheick Modibo Diarra de la primature. Ce baron maire Adema ne digère pas du tout la nomination du gendre de l’ex dictateur Moussa Traoré comme Premier ministre de «pleins pouvoirs» de la transition.

A cet effet, il multiplie les rencontres secrètes à Bamako. Notre baron, qui a la mémoire courte, va jusqu’à oublier que c’est grâce au parti qui se réclame de l’ex-parti unique (UDPM), le Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR) qu’il a pu se faire élire maire dans sa commune. C’est aussi sur instruction des udépémistes que la femme de notre baron a été ministre de la Santé pendant la transition.

«La CEDEAO fera le reste», dixit ATT dans sa lettre de démission du 8 avril 2012

Après avoir transmis sous la pression de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sa lettre de démission, le général Amadou Toumani Touré, tout bue de honte, déclarait que la CEDEAO fera le reste. Effectivement, ce reste est en train de se jouer par l’organisation sous régionale depuis le 8 avril jusqu’à ce jour.

L’organisation sous régionale et ses multiples médiateurs ont rendu la vie difficile aux Maliens et au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). La France, les USA, l’ONU, l’UA, la CEDEAO savaient que le général ATT avait transformé le Mali en une plaque tournant du trafic de drogue. Conséquences : plusieurs personnalités du pays sont liées aujourd’hui à ce réseau dont les ramifications sont au-delà de notre pays.

Les Américains, à travers leurs services de renseignements, auraient dressé une liste de 57 personnes, toutes impliquées dans le commerce illicite de la drogue. Parmi lesquelles, 17 officiers supérieurs de l’armée, 15 députés, 10 opérateurs économiques, 10 jeunes recrutés pour la vente, 3 magistrats, 2 marabouts.

Pourtant, le président démocratiquement élu par la France et les Américains était fortement impliqué dans le narcotrafic, et aucune condamnation. Un coup de force le chasse du pouvoir, les condamnations pleuvent de partout.
Sur les 7 présidents africains qui ont assisté à la cérémonie de prestation d’ATT le 8 juin 2007, il n’y avait que 3 de la sous région ouest africaine : Blaise Compaoré du Burkina Faso, Yayi Boni du Bénin et Ould Abdallahi de la Mauritanie. Les autres ont boudé en n’envoyant des délégations de faible niveau, excepté le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui étaient représentés par leur Premier ministre.

Rappelons qu’ATT avait été réélu avec 71% au premier tour de l’élection présidentielle du 29 avril 2007.

Où est passé le «Programme Sanji» ?

Ce programme, démarré en 2006, a couvert dans un premier temps les cercles de Macina, Nioro, San, Bla, Tominian, Ségou, Banamba et Djenné puis l’ensemble du territoire en 2007. C’est pourquoi le gouvernement ATT a lancé en 2008 un appel d’offres international pour la fourniture de deux avions. Deux nouveaux avions ont été achetés pour couvrir les campagnes agricoles 2009-2012.

Le Programme Sanji avait pour but de faire de notre pays une puissance agricole. Nous sommes en début d’hivernage où est donc passé ce programme et les deux avions achetés à l’entreprise Weather à 7 milliards de F CFA ?

Le Mali face à une crise alimentaire

Le Mali fait face à une importante crise alimentaire, provoquée par la combinaison de multiples facteurs (politiques, économiques, climatiques, sociaux, etc.). La communauté internationale n’a pas toujours pris la mesure de la complexité de cette crise, privilégiant une approche politisée de la situation humanitaire plutôt qu’une analyse objective de la crise. La faim a fait déplacer la population rurale de son terroir.
La campagne agricole a été des plus mauvaises. Le prix du sac de mil oscille entre 25.000 à 30.000 F CFA, le kilo de haricot se vend à 750 F CFA sur les marchés à Bamako. Les paysans, sous la menace d’expropriation, se sont vus obligés de vendre à vil prix leurs champs à des spéculateurs fonciers qui s’empresseront de créer des titres fonciers. Dans les vingt années à venir, notre pays sera confronté à un manque d’espace cultivable.

Modibo Keïta : un symbole pour le CNRDRE ?

On pourrait être tenté de répondre par l’affirmative, car les faits se ressemblent. En 1960, après la proclamation de l’indépendance, le Mali choisit l’option socialiste. En réaction au coup d’Etat du 23 février 1966 contre le président Kwamé Nkrumah du Ghana, la conférence des cadres, réunie à Bamako, décida le 1er mars 1967, de la mise en place du Comité national de défense de la révolution (CNDR).

Le CNDR, doté des pleins pouvoirs, remplaça, le 22 aout 1967, le bureau politique national de l’US-RDA. Ce fut le début de la «Révolution active» caractérisée par le durcissement du régime socialiste. Le 28 janvier, une Délégation législative de 28 membres remplaça l’Assemblée nationale.
Quatre périodes ont marqué l’Histoire du Mali : la 1ère République de 1960 à 1968 ; la 2ème République Comité militaire de libération nationale (CMLN) de 1968 à 1991); la 3ème République Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) du 1er Avril 1991 au 8 juin 1992.

A qui profite la crise du Nord ?

Selon des informations en provenance du Nord, l’aide humanitaire, dont les images passent à la télévision malienne, n’arrive pas aux destinataires. Le couloir humanitaire est contrôlé par les rebelles du MNLA ou d’Ansar dine. L’aide est réceptionnée par l’un ou l’autre des deux clans rebelles qui se partagent les régions du nord du Mali.

Le COREN réceptionne les dons, les remet au Haut conseil islamique pour le passage au couloir dressé par les rebelles. Entre la réception et leur distribution aux populations, il y a beaucoup de business. Certaines sources affirment que la quasi-totalité de la population s’est déplacée dans les pays voisins.

L’Inter de Bamako du 11 Juin 2012