La ville de Nara située à la frontière mauritanienne dispose, depuis l’année dernière, d’un poste de flux migratoire dont l’objectif est de filtrer l’entrée sur le territoire malien.
Le poste constitue un point stratégique très indispensable pour notre pays dans son dispositif de renseignement sécuritaire. Surtout quand on sait que la ville de Nara est distante de seulement 50 kilomètres de Adelbagrou, une préfecture mauritanienne.
Le poste aurait du être installé à Womel à 20 kilomètres de Nara. Mais pour des raisons de sécurité, il a été installé tout juste à l’entrée de la ville. A ce propos, il n’est pas exagéré de rappeler qu’au plus fort de la rébellion, Nara avait fait l’objet d’agressions de la part des bandits armés.
Et la localité, compte tenu de sa position, reste toujours une proie facile pour les bandits. C’est pour cela qu’à proximité du flux migratoire de la police, se trouvent un poste de gendarmerie et un poste de la douane malienne. Chaque unité opère selon ses spécificités. La gendarmerie assure la sécurité.
La douane est chargée de veiller sur la nature du produit qui rentre sur le territoire malien. En ce qui concerne la police, elle procède minutieusement au contrôle des identités. Cela en vue d’établir le profil de toutes les personnes qui franchissent notre espace géographique.
Sur place, on nous a fait savoir que le mouvement des arrivées est très intense les dimanche et lundi en raison de la foire hebdomadaire du lundi. C’est une moyenne de 20 véhicules qui sont quotidiennement enregistrés à ce niveau. Les forains constituent le plus gros du contingent.
Par ailleurs, le centre de santé de référence de Nara est une des raisons du vaste mouvement des Mauritaniens vers la localité, où nous a-t-on fait savoir, beaucoup y viennent pour se faire soigner. Ils viennent pour la plupart d’Adelbagrou, de de la mission dévolue aux policiers dépend non seulement de la collaboration avec la population mais également avec tous les autres services présents.
Abdoulaye DIARRA
25 Mars 2010.