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Malgré les discours des plus hautes autorités, les dispositions prises çà et là, les engagements des importateurs nationaux, l’accès aux produits de base pour un chef de famille devient aujourd’hui un vrai casse-tête.

Après l’augmentation des prix du riz et du carburant, c’est le tour pour les importateurs du sucre de se faire aussi des bénéfices en augmentant le prix du sucre sans aucune raison valable. Comparaison n’est pas raison.

Mais le sac de 100 kg de riz n’a jamais atteint depuis deux décennies 50.000 F Cfa au Mali. Les autorités précédentes ont toujours pu gérer les crises des produits de première nécessité sans faire perdre à l’Etat des milliards de F Cfa où contribuer à l’enrichissement d’une poignée d’opérateurs économiques.

Aujourd’hui, les scénarios se suivent et se ressemblent. Ils traduisent sans doute la faiblesse de l’Etat. Les autorités actuelles ont montré maintes fois des signes de faiblesses qui se caractérisent par des fuites de responsabilités.

Elles prennent des décisions, signent des contrats et font des discours et prennent des mesures, sans être rigoureuses pendant leur application. S’agissant du riz, qu’est-ce que l’Etat n’a pas fait et dit pour maîtriser la flambée des prix ?

Mais le constat est révoltant, les prix ont grimpé de façon exponentielle au vu et au su de tous. Nos autorités attendent toujours le dernier moment pour inviter les commerçants à se ressaisir.

A quoi sert aussi la justice si les fautifs sont à chaque fois pardonnés ? Voilà pourquoi, certains ne comprennent pas la position de l’Etat et avance la logique d’une corruption organisée dont seuls certains dirigeants peuvent être les bénéficiaires.

Si tel n’est pas le cas, il est temps d’arrêter la politique de deux poids, deux mesures puisque le peuple a déjà trop souffert.

Nous sommes à quelques jours du mois sacré de ramadan et les spéculations vont bon train pour faire grimper le prix du sucre qui, heureusement, est disponible pour le moment en quantité sur le marché.

Déjà à 450 F le kilogramme, le sucre pourrait atteindre 750 F d’ici le début du mois de carême si rien n’est fait.

Idrissa Maïga

16 septembre 2005.