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Nous assistons depuis quelques jours à une montée fulgurante des cas de Covid-19. Depuis le 31 décembre 2021, nous avons atteint la barre de 300 en enregistrant 338 cas et 370 autres le premier jour de l’année 2022.

La courbe a ensuite fléchi les deux jours d’après, avant une grande flambée avec 577 cas (le 4 janvier dernier). Un record que notre pays n’avait pas encore atteint depuis le début de la pandémie. Alors, on est en droit de se poser plusieurs questions à savoir : qu’est ce qui explique cette augmentation en flèche des cas positifs ? Est-ce le résultat du relâchement des mesures barrières ou la présence du nouveau variant Omicron dont la propagation se fait très vite. à ce jour, le taux de guérison est de 86% et  le taux de décès 3%.

Le directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Dr Cheick Amadou T. Traoré, a déclaré qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. Il a indiqué que ce sont les sites de prélèvement qui ont été augmentés. En moyenne 1.500 à 2.500 tests sont réalisés sur les différents sites. Et d’expliquer que cette situation est due au fait que les stratégies ont été démultipliées.

 Dans le cas de la lutte contre la maladie, a-t-il dit, il faut procéder à la recherche des cas pour bloquer le cycle de transmission du virus. «C’est à cet effet qu’il y a eu la décentralisation du dépistage pour qu’on puisse procéder à des tests grandeur nature», a précisé le directeur général de la santé. Dr Traoré ajoutera qu’en période froide, nous avons également une augmentation des cas. Aussi, on est en droit de suspecter le nouveau variant, Omicron sans le citer. Mais, il s’empressera de dire qu’on ne peut pas le certifier à cause de l’incapacité de nos structures à faire des séquençages.  En somme, pour lui une combinaison de situations explique cette augmentation des cas.

Pour pallier cette situation,  Dr Traoré mise sur la communication. Il a déclaré qu’il est temps que la population quitte le déni et comprenne que la maladie existe bel et bien. Mais aussi que la population soit convaincue que sa collaboration est primordiale, car le professionnel seul ne peut vaincre la maladie. «Véritablement, si la population ne collabore pas, la santé ne peut pas réussir», a-t-il soutenu. Il a également invité la population au respect strict des mesures barrières mais aussi à l’acceptation du vaccin. Selon lui, si la population est vaccinée nous aurons un degré d’immunité assez élevé et nous serons capables de bloquer le cycle de la maladie.

Selon le directeur général de la santé, nos capacités d’accueil des malades ne sont pas encore dépassées. Mais cela pourrait être le cas si la population n’adhère pas au respect des mesures barrières et à la vaccination. C’est pourquoi, il a insisté sur ces consignes données par les autorités sanitaires. «Aujourd’hui, nous avons la chance que beaucoup de cas sont asymptomatiques mais si l’immunité baisse parce qu’on n’a pas accepté la vaccination, si d’autres variants deviennent beaucoup plus fulgurants, très rapidement nos capacités peuvent être dépassées», a-t-il dit.

Cette augmentation des cas est très visible dans les centres de prise en charge. à l’Hôpital du Mali, plus d’une cinquantaine de patients sont hospitalisés. Dr Garan Dabo,  chef de ce centre a dit que cette augmentation des cas est multifactorielle. Pour lui, il y a certainement le rôle du climat même, s’il n’a y pas de données factuelles. Il a incriminé également les nouveaux variants  qui ont un grand potentiel de contagiosité et le non respect des mesures barrières.

À l’urgence Covid-19 du même centre, Dr Djénéba Diallo, confirme qu’elle peut recevoir 15 patients par jour. Elle précise que ces patients viennent avec un tableau de détresse respiratoire. à l’Hôpital de dermatologique de Bamako, le responsable des soins, Dr Mamadou Karim Touré, précisera que les 6 lits pour la salle de réanimation sont occupés. également 6 lits sur les 12 lits de la salle d’hospitalisations sont occupés. 

À l’hôpital du Point G, la réanimation est occupée depuis hier à 100%. Ce qui veut dire, selon le chef de ce centre, Pr Souncalo Dao, la capacité est dépassée. Toutefois, a-t-il assuré, il y a de la place pour les cas modérés. Il a cependant tenu à préciser qu’il y a plusieurs mois de cela, la réanimation n’avait pas connu ce trop plein de patients atteints de cette maladie, a justifié le toubib. Il est important de souligner qu’il y a des patients qui sont suivis à domicile.

Source: Essor