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Le RPM s’inquiète de la lenteur prise par la Délégation générale aux élections (DGE) pour procéder au partage de l’aide publique allouée aux partis politiques dans le cadre de leur financement par l’Etat. Son inquiétude est d’autant plus justifiée que les partis ont beaucoup plus besoin d’argent pendant les campagnes électorales comme c’est le cas présentement.

La Délégation générale aux élections (DGE) a pour missions : le financement des partis politiques et la confection du fichier électoral. Si elle s’est acquittée tant bien que mal de la confection du fichier électoral, pour ce qui est du financement des partis politiques l’aide qu’elle doit distribuer tarde à tomber dans les caisses des partis politiques.

Or, c’est pendant les périodes électorales, comme c’est actuellement le cas avec les législatives dont le 1er tour est fixé au 1er juillet, que les partis politiques éprouvent le plus le besoin de cette aide de l’Etat.

Dans une lettre adressée au président de la DGE avec ampliation au ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et au Front pour la démocratie et la République (FDR) et dont une copie nous est parvenue, le Rassemblement pour le Mali (RPM) demande à la DGE de libérer l’aide budgétaire.

Pour le RPM, la non-libération de cette dotation « dans un délai raisonnable pourrait être assimilé à une rétention volontaire d’une ressource capitale pour les partis… ce qui ne sera de nature à favoriser l’émergence d’un climat de confiance nécessaire à cette phase déterminante du processus démocratique dans notre pays ». En effet, la campagne électorale pour l’élection législative du 1er tour est ouverte le 10 juin 2007.

Chaque année, les partis politiques et la presse bénéficient d’une aide de l’Etat. La Charte des partis politiques en son titre V indique que l’aide des partis politiques est destinée au financement des activités des partis politiques. Cette aide est allouée selon certains critères, entre autres, disposer d’un siège, avoir une comptabilité régulière.

Le montant varie d’un parti à un autre suivant le nombre d’élus nationaux, de conseillers et d’élus communaux.
Ces fonds permettent aux partis politiques de mener correctement certaines activités qui sont les leurs à savoir : la formation civique de leurs militants, la participation à la révision des listes électorales, d’aider leurs candidats, la formation de l’électorat, le suivi des élections, la campagne électorale, la participation au dépouillement et à la publication des résultats.

Denis Koné

1er juin 2007.