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Pour permettre aux partis politiques d’établir des comptes en conformité avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, la section des comptes de la cour suprême s’est mise à pied d’oeuvre.

Ainsi, elle a conçu et élaboré un manuel, dit «Manuel pour la tenue des comptes à l’usage des partis politiques».

Pour finaliser et valider ce manuel, un atelier de deux jours réuni depuis hier au Palais des Congrès les représentants des partis politiques, la Délégation Générale aux Élections, le ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales et la section des comptes de la cour suprême.

L’atelier permettra aux représentants des partis politiques de prendre connaissance du manuel, de l’amender et de faire des propositions en vue de l’adapter aux réalités que vivent les partis politiques.

«Quand on applique la loi à la lettre, aucun parti ne recevrait un centime !» Tel est la conviction d’un conseiller technique au ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales.

Selon lui aucun parti n’était dans les dispositions législatives et réglementaires en vigueur en ce qui concerne la bonne tenue de leurs comptes annuels.

Tous les partis politiques auraient présenté de faux bilans qui ne respectent aucune norme de comptabilité.

La Délégation Générale aux Élections enchaîne dans cette même logique en annonçant que les partis qui présenteront désormais de faux bilans seront non seulement exclus de l’aide aux paris politiques, mais aussi courent le risque de se voir poursuivre en justice.

Les partis politiques sont donc avertis. L’État veut savoir où va son argent.

Diakaridia Togola

27 mai 2005