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Le forum national sur l’éducation tenu du 29 octobre au 2 novembre au CICB a statué sur un certain nombre de recommandations dont l’application donnera un nouveau souffle à l’école malienne. En tout cas c’est cela l’attente des organisateurs du forum. De la clôture des assises à nos jours, le comité préparatoire vient de mettre en cohérence le rapport final qui sera bientôt déposé sur la table chez le Premier ministre, chef du gouvernement.

Le mardi 18 novembre dernier, à la faveur d’un point de presse, le président du comité préparatoire du forum sur l’éducation, le professeur Salikou Sanogo, doyen de la Faculté des Sciences et des Techniques (FAST) a mis expliqué aux hommes de médias et au public en général les activités post-forum.

Contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs, la tâche qui incombait au comité est de nos jours arrivée à bon port. Beaucoup de propositions et recommandations ont été faites. L’application des recommandations dépendra de l’appréciation et des mesures qui seront prises par le gouvernement et le Premier ministre va recevoir le document complet à la fin de ce mois.

Les commissions de travail

Selon le doyen, l’importance et la capitalisation du forum se mesurait à travers la mobilisation des acteurs autour des problèmes. Près de 600 personnes venues de toutes les régions et des couches sociales du pays ont pris part au forum en participant au travaux de quatre (4) commissions de travail, à savoir une des enseignements supérieur et de la recherche scientifique, une de l’éducation de base, une de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel et une commission transversale éthique déontologique du rôle et responsabilité des partenaires de l’éducation.

Pour mieux atteindre les objectifs, pendant, les 4 commissions ont été divisées en 13 ateliers. Au terme des ateliers, leurs rapports regroupés au sein des 4 commissions ont été synthétisées par le comité de pilotage. Pour le professeur, la répartition des activités avait pour objectif de bien analyser les problèmes.


Les questions débattus au cours du forum

Il a ajouté que le financement de l’éducation était au coeur des débats. Il s’agissait de mettre en exergue l’apport des collectivités, des partenaires sociaux, et des privés en marge du budget de l’Etat.

Les problèmes relatifs à la méthode pédagogique, la consolidation des langues nationales et de l’alphabétisation dans le système éducatif de base, l’introduction de la formation professionnelle dès le premier cycle, la création des cycles courts (Bac+2) au supérieur ont été débattus.

En plus, l’amélioration de la gestion de l’école dans les collectivités décentralisées, l’encadrement du système éducatif, l’administration scolaire et universitaire et la question de l’inspection et de l’évaluation n’ont pas fait défaut.

L’enseignement privé, une entorse majeure du système éducatif, n’a pas été en marge.

Il a été décidé d’améliorer le système existant, mais aussi d’exiger le respect des textes, de la qualité du personnel enseignant, le respect des programmes d’enseignement, mais aussi l’invitation de l’Etat à prendre ses responsabilités vis-à-vis du problème.

Selon le Pr. Sanogo, le comité de pilotage du forum a bénéficié de l’apport actif d’un certain nombre de professeurs chercheurs venus de la France et des USA qui a enrichi le débat portant sur la recherche scientifique, son financement, la formation et les programmes de recherche.

Au terme de la rencontre, le Pr. a donné la précision sur la mission qui lui était confiée. L’application des recommandations dépendra des mesures envisagées par le gouvernement. Selon lui, ce dernier est chargé de veiller sur l’application judicieuse et le suivi des nouvelles réformes de l’école.

Ousmane BERTHE (Stagiaire)

20 Novembre 2008