Partager

Mercredi passé, la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) a bouclé sa visite de travail au Mali par une conférence de presse.
Administrateurs du FMI, avec à leur côté Abou-Bacar Traoré, ministre malien de l’économie et des finances ont animé cette conférence.

A l’ordre du jour, diverses questions relatives à, l’engagement du FMI aux côtés du Mali, la privatisation des entreprises publiques en Afrique et en particulier au Mali, la situation de l’école malienne, la lutte contre la pauvreté, les potentialités agricoles, minières et touristiques du Mali, la fonction et le rôle des 24 administrateurs qui représentent les 184 pays membres dans le système d’organisation de l’institution …

En Europe ou ailleurs dans le monde, lorsqu’une entreprise rencontre des difficultés, l’état, souvent, se retire au profit des privés, chose qui devient souvent une nécessité.

Aussi, la privatisation des entreprises, selon le colombien Roberto Steiner Sampedro et l’irlandais Peter Charleton, doit être inscrite dans un cadre plus global, car, elle ne concerne pas seulement les pays africains.

Sur le continent africain, reconnaissent-t-il, nombre d’erreurs ont été commises par le passé dans la mise en œuvre des programmes de privatisation.

Cependant, ces échecs ne doivent pas occulter les problèmes de trésorerie des entreprises publiques censées apporter leur contribution au budget national.

Chaque fois qu’une subvention est accordée à une entreprise publique, cela se fait au détriment d’autres secteurs, ont déploré les conférenciers.

Le choix des gouvernants s’avère alors déterminant, et institutions de Bretton Woods se doivent de respecter ce principe de liberté.
Leur voyage en Afrique s’inscrit dans cette dynamique de compréhension, a indiqué les conférenciers, car, ils sont appelés à se prononcer sur des questions sensibles concernant des pays qu’ils ne connaissent souvent pas.

Constat a été fait par les administrateurs du FMI que l’économie malienne, malgré les difficultés traversées, a connu de grands progrès.

Stabilité politique et économique de notre pays et efforts de bonne conduite des programmes macro-économiques ont engendré ce résultat encourageant, selon le britannique Tomas Scholar.
Cependant, la pauvreté gagne du terrain, a-t-il estimé.

Aussi, la mise en œuvre d’une bonne stratégie en vue de stimuler la croissance économique, a été préconisée par Mr Scholar.
Une bonne stratégie en vue de stimuler la croissance économique comprend trois domaines : l’investissement, la diversification et la création de la valeur ajoutée, a-t-il estimé.

La visite de la délégation a pris fin par un cocktail offert par le ministre Traoré, à l’hôtel Salam.

Puis, la délégation s’est envolée via Cotonou.

06 février 2006.