Partager

La prémière édition du ôFestival sur le Nigerö, tenue en 2005 à Ségou a remporté un succès notable sur tous les plans. Les organisateurs entendent pérenniser l’événement en l’organisant chaque année.

Pour cette année, plus de 1000 festivaliers sont attendus à Ségou. C’est dans ce cadre qu’ils ont tenu la rencontre avec les hommes de médias pour informer l’opinion nationale et internationale des mesures prises cette année.

Dans son intervention, Mamou Daffé, le Directeur du Festival sur le Niger a expliqué que l’évènement est né d’une initiative longuement réfléchie et du rêve des entreprises touristiques et culturelles de la région de créer un événement unique ancré dans la cité des Balanzans.

Selon lui, Ségou porte en elle de grandes richesses culturelles et possède un charme captivant qui vaut la peine d’être découvert.

Fière de sa situation, de son histoire, de sa culture et de son artisanat, Ségou reste pour certains une grande inconnue et ses potentialités sont insuffisamment valorisées.

L’objectif de ce festival est d’ouvrir une perspective radieuse au développement durable fondé sur un tourisme culturel où la rencontre et l’ouverture au monde priment sur la consommation.

C’est dans ce cadre que la première édition du Festival sur le Niger a vu le jour il y a un an avec pour but de :

– faire la promotion et participer à la sauvegarde des expressions artistiques et culturelles de la région ;
– appuyer l’économie locale, impliquer les populations de la communauté et créer ainsi des prises d’initiatives.

Il s’agit de faire du festival un point de rencontre incontournable pour les professionnels du spectacle et une référence dans le domaine artistique d’un point de vue international.

Selon M. Daffé, le premier festival a été un succès total : plus de 1000 festivaliers de 22 nationalités différentes y ont participé.

Parlant de l’apport du festival, le principal conférencier a affirmé que le festival a eu un impact important sur les mentalités des ségoviens.

Ils sont très fiers de voir l’intérêt que peut produire leur ville, son histoire et sa culture. Ils se sentent aujourd’hui en mesure d’assurer l’organisation d’un tel événement.

Une prise de conscience commune s’est effectuée. La population est plus que jamais prête à s’investir pour la réussite de la deuxième édition et elle l’attend avec impatience, a dit le Directeur du festival.

Sur le plan économique, les retombées sont incontestables. L’affluence de festivaliers augmente considérablement, et toute la chaîne économique (hôtels, restaurants, commerçants, vendeurs ambulants, éleveurs, maraîchers) profite de cette augmentation.

Le Festival sur le Niger 2006 s’ouvre davantage au monde et mise encore plus haut avec la présence d’une grande variété d’hommes de culture et de sciences, de plasticiens, d’artisans, d’artistes locaux et internationaux de grande renommée.

Cette année, le thème retenu est « Culture et environnement, tourisme et environnement ».

A ce niveau, a ajouté M. Daffé, des actions et activités en lien avec l’environnement sont programmées et les artistes plasticiens sont invités à travailler sur le thème.

Un forum sera organisé, il regroupera des intellectuels qui viendront du monde entier pour débattre du thème. Il y a une menace réelle qui plane sur l’avenir du fleuve. Il est menacé d’ensablement alors que l’activité économique de Ségou dépend en grande partie de ce fleuve.

Dans son intervention, le Directeur régional de l’OMATHO Madini Niang a précisé que le festival a été un déclic pour le développement du tourisme dans la 4è région.

Cette année plus de 1000 touristes sont attendus. Le budget qui n’est pas encore bouclé est évalu provisoirement à 120 millions de FCFA.

Plusieurs artistes sont attendus entre autres Nèba Solo, Nampé Sadio, Habib Koïté, Djénéba Seck, Bassékou Kouyaté de la Guinée Conakry, Sékouba Bambino, Amadou et Mariam, Baba Salah.

Le Festival aura lieu du 2 au 5 février prochain.

Mamadi TOUNKARA

30 janvier 2006.