Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) a envoyé une dizaine de films maliens en compétition pour l’édition 2007 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ce sont les films « Kokadjè » de Adama Drabo, « Nyaminakaden » de Youssouf Cissé, « Farô », fiction de long métrage de Salif Traoré ont été retenus. La révélation en a été faite, hier par le Directeur du CNCM, Moussa Ouane, au cours d’une rencontre avec la presse.
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a vu le jour en 1969 sur l’initiative d’un groupe de cinéphiles. Ce n’est qu’en janvier 1972 que cette rencontre a été institutionnalisée, compte tenu de l’engouement et l’espoir qu’il a engendrés auprès du public. C’est l’une des plus grandes manifestations cinématographiques du continent africain.
En tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation, cette rencontre permettra de favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain afin de contribuer à l’essor et à la sauvegarde du cinéma africain. C’est également un cadre de rencontres mis à profit pour promouvoir le développement de la cinématographie noire.
Plusieurs thèmes ont été débattus au cours des différentes éditions: « Le rôle du cinéma dans l’éveil d’une conscience de civilisation noire », « Le cinéaste africain du futur: implication éducative », « Cinéma et identité culturelle », « Le comédien dans la création et la promotion du film », « Formation et enjeux de la professionnalisation », entre autres.
La 20e édition du FESPACO est placé sous le thème « Cinéma africain et diversité culturelle ». Cette édition se déroulera du 24 février au 3 mars 2007. Et le Mali est l’invité d’honneur de ce grand rendez-vous. En effet, depuis l’annonce, le directeur du Centre national de la cinématographie du Mali, Moussa Ouane, et son équipe sont à pied d’œuvre pour représenter dignement le Mali.
Les rencontres avec les autorités nationales et les différentes structures oeuvrant dans le domaine du cinéma en sont la preuve. Sans oublier la presse nationale.
Ainsi, après la rencontre avec les journalistes il y a quelques semaines, Moussa Ouane et ses proches collaborateurs étaient, hier mercredi 7 février, face aux journalistes. Il s’agissait pour eux de les mettre au courant des préparatifs du Mali au prochain FESPACO.
Dans le cadre de la rétrospective du cinéma malien, plusieurs films, notamment de long métrage, seront présentés au public. Il s’agit de « Baara », « Yeelen » et « Finyè » de Souleymane Cissé, « Guimba » de Cheick Oumar Sissoko, « Faraw » d’Abdoulaye Ascofaré, « Ta Dona » d’Adama Drabo, « Kabala » d’Assane Kouyaté, « Falato » de Mamo Cissé, « Tinfing ou le dernier rempart » de Djibril Kouyaté et « Demain à Nanguila » de Moussa Sidibé.
Deux films de court métrage, à savoir « La geste de Ségou » du réalisateur Mambaye Coulibaly et « L’Enfant terrible » de Kadiatou Konaté seront également au rendez-vous.
Une dizaine de films ont été envoyés par le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) au siège du FESPACO pour la compétition. Et les films retenus sont « Kokadjè » d’Adama Drabo, « Nyaminakaden » de Youssouf Cissé, « Farô », fiction de long métrage de Salif Traoré.
Moussa Ouane veut faire de cette rencontre une grande fête. C’est ainsi que plusieurs activités seront organisées en marge du FESPACO. Il s’agit d’expositions de photos et d’une retrouvaille de la musique malienne.
En plus d’une émission spéciale de « Top Etoiles » de l’ORTM au cours de laquelle une kyrielle d’artistes sera de la fête.
L’ambition de Moussa Ouane pour le cinéma malien est grande. Puisqu’il veut créer une école en vue de former les jeunes cinéastes à la production des séries télévisées.
Le studio de cette école sera équipé de moyens techniques ultramodernes.
Alou B HAIDARA
08 février 2007.