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Avec la fermeture de l’usine thé de Farako depuis 5 mois, la région de Sikasso connaît présentement des problèmes, notamment la montée du taux de chômage.

Pour non-paiement de salaire, les travailleurs de l’usine thé de Farako ont cessé de travailler. L’usine est fermée depuis 5 mois. « On a préféré arrêter que de travailler sans salaire. Maintenant qu’elle ne marche plus, plus de 20 000 personnes liées à l’usine ont des problèmes de survie.

On ne fait rien. Beaucoup de jeunes ont émigré. Certains sont restés à Sikasso. D’autres sont allés loin. Nous avons préféré rester ici. Nous nous débrouillons pour vivre », a expliqué Oumar Bamba, un travailleur à l’usine de Farako.

Isolé dans un coin, à 25 km de Sikasso, Farako est une grande cité qui doit son rayonnement à l’implantation de l’usine du même nom depuis les années 1960 grâce à la coopération chinoise.

« Je suis un natif de Kolokani. Je suis venu à Farako en février 1984 pour travailler. L’usine marchait à merveille jusqu’en 1993 où elle a été vendue à un opérateur économique malien » , a poursuivi M. Bamba. Etant donné que l’usine ne fonctionne plus depuis des mois, Farako n’a plus sa raison d’être, selon le peu de personnes qui demeurent encore dans la cité industrielle.

En 1993, l’Etat a donné l’usine de thé Farako en location gérance aux Chinois. Le contrat des Chinois a pris fin en 2004. L’usine a été louée en juin 2005 à un opérateur économique malien, Souleymane Koné dit Farsi, pour dix ans. Avec cet opérateur, elle est partie en faillite en moins de 3 ans.

Selon Jérémie Togo, le secrétaire général du syndicat local de Farako, « puisque les gens disaient que les Chinois sabotaient l’usine, c’est pour cette raison que l’Etat l’a donnée en location gérance à Souleymane Koné. Maintenant, on a su que les Chinois valent mieux que Souleymane ».

Le secrétaire général du syndicat a continué qu’il a toujours été prélevé sur leurs salaires des sommes pour l’INPS, mais quand ils ont fait recours à l’INPS après la fermeture de l’usine, on leur a fait savoir que l’usine n’a jamais reversé un sou en leurs noms.

Affaire à suivre

Sidiki Doumbia

01 septembre 2008