Il a usé de la confiance que son ami lui vouait pour disparaître avec deux de ses appareils téléphoniques. C’était juste le temps que sa mémoire ne le trahisse
En dépit de sa relative jeunesse, (il a 20 ans) T. N’djim vient d’être déféré au parquet pour son implication dans une histoire d’abus de confiance. Sa victime est Ladji, celui-même que les voisins qualifient comme son meilleur ami à N’Tabacoro, quartier où les faits se sont passés. Le jeune homme est tombé entre les mailles du filet de la police du quartier cité, que dirige le commissaire principal, Mamoudou Sanogo.
Son interpellation est la suite logique de la plainte de Ladji, un jeune vendeur de téléphones portables et accessoires au poste de contrôle de Niamana, à la sortie Est de la capitale, sur la route de Ségou.
Selon nos sources, la victime et son bourreau se connaissaient bien et étaient à la limite devenus de bons amis. Le premier recevait quotidiennement le second dans son échoppe pour une partie de causerie qui durait des heures et des heures, voire juqu’à la nuit. Le temps passant, une certaine confiance s’est installée entre le vendeur de téléphone et son ami T. N’djim. Les choses ont évolué ainsi jusqu’au jour où tout a basculé entre les deux amis.
Ce jour-là, N’djim comme à ses habitudes, s’est présenté dans la boutique de Ladji. Il était venu avec un projet personnel. Celui de demander à son ami boutiquier de lui donner la possibilité d’aller vendre des téléphones en ville pour avoir sa part de bénéfice après vente. Le jeune commerçant n’a vu aucun problème. A N’djim, il a donné un téléphone flambant neuf pour qu’il puisse le vendre et avoir un bénéfice.
D’incessants appels sans réponses – Entre temps, Ladji est sorti pour se rendre dans la boutique de son frère à quelques mètres de la sienne. Il s’y était rendu pour satisfaire la demande d’un client qui avait besoin d’une autre marchandise qu’il n’avait pas dans son étale. C’est ainsi que N’Djim a profité de l’absence de Ladji pour disparaître avec deux appareils téléphoniques dont son personnel.
À son retour, le commerçant a constaté l’absence de son ami N’djim. Dès cet instant, il a commencé à émettre des doutes sur la moralité de celui qu’il croyait être son meilleur ami dans le secteur. Il est aussitôt retourner chez son frère. Il s’est servi de l’appareil de ce dernier pour tenter de joindre N’Djim. Curieusement, le jeune homme était injoignable en dépit d’incessants appels de son ami commerçant. Au départ, son téléphone sonnait, mais par finir il était éteint et tous les appels tombaient directement sur le répondeur. Plusieurs jours se sont écoulés et le commerçant est resté sans la moindre nouvelle de son ami.
Un beau jour, une de ses sœurs a, comme par hasard, aperçu N’Djim assis dans une rue à Niamana. Elle venait d’apercevoir le voleur de son grand-frère au moment où ce dernier ne s’y attendait pas du tout. Immédiatement, elle a appelé son frère pour le lui annoncer.
Informé, le commerçant n‘a pas perdu une minute. Il a aussitôt réuni les conditions pour interpeller N’Djim et le conduire au commissariat de police de N’Tabacoro.
Par la suite, c’est le commandant Mamadi Modi Niakaté qui a pris le dossier en main pour les investigations. Le truand a reconnu les faits avant de les expliquer dans les détails. Il s’est défendu en soutenant qu’il cherchait à vendre les téléphones pour avoir son bénéfice personnel.
Il avait certainement oublié que les policiers savaient tout déjà. Du moins, ils savaient que le jeune homme avait effectivement vendu les appareils téléphoniques. Mieux, après tout çà, il a soigneusement évité de se rendre dans la boutique de son ami, comme il en avait l’habitude. D’où les raisons de son interpellation par les policiers. Ces derniers ont diligenté son dossier pour le renvoyer au parquet du Tribunal de grande instance de la Commune VI du District de Bamako.
Tiedié DOUMBIA
SOURCE : ESSOR