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Deux individus se sont disputés pour une raison futile. L’un se retrouvera à la morgue. L’autre tentera de s’enfuir avec l’intention de s’exiler dans un pays voisin. Son projet échouera aux portes de la frontière.

Un criminel est toujours appelé à payer le forfait qu’il a commis, d’une manière ou d’une autre. Les habitants de Babouyabougou, en Commune I se sont retrouvés, il y a quelques jours face à un criminel qui avait volontairement mis fin aux jours d’une personne avant de prendre la fuite.

Le fugitif a été finalement retrouvé et mis au cachot au grand soulagement des proches de la victime par les hommes du commissaire principal Bakary Coulibaly en charge du commissariat de police de Korofina Nord, ex 6ème arrondissement.

Cette affaire remet sur la table l’épineuse question de la libre circulation des armes blanches. Conséquences pour un oui ou pour un non, les jeunes délinquants y font recours pour régler leurs comptes. Le 10 septembre dernier, N.T dit Papy, a mortellement poignardé d’un couteau et d’une machette son ami M.S alias Seyba pour une dette.  Pour une dette, en effet non payée de 1.000 Fcfa, les deux amis, tous âgés  d’une vingtaine d’années, en sont venus aux poings et la suite a été tragique.

Après son acte ignoble, le suspect a pris la poudre d’escampette pensant échapper à la justice. Du moins si l’on s’en tient aux informations recueillies. C’était sans compter sur les policiers qui veillaient au grain. Sa fuite n’aura pas servi longtemps à le couvrir. Le 10 septembre dernier, les choses ont tourné au vinaigre entre les deux amis. À l’origine de la dispute, la somme de 1.000 fcfa que l’un devait à l’autre. Une nuit, les deux amis qui ont l’habitude de trinquer ensemble se seraient rendus dans un débit de boissons pour boire, nous a-t-on dit.

N’ayant pas de quoi se payer un verre, M.S alias Seyba prêta alors 1.000 Fcfa à son compagnon N.T dit Papy qui s’engageait à le rembourser. Un crédit s’accompagne toujours par un remboursement, dit-on. Les choses sont allées ainsi jusqu’à ce jour, où le créancier demanda son dû à son débiteur. Apparemment « Papy » n’était pas prêt de s’acquitter de la somme due.

Une vive altercation se serait produite entre les deux amis. Au cours de celle-ci, N.T piqué de colère noire a fait recours à des armes blanches. Dès lors, les choses ont pris une tournure à laquelle personne ne s’attendait.

Dans le feu de l’action, Papy aurait profité de la confusion pour donner des coups de poignard à son adversaire le blessant mortellement. Dans la foulée, le présumé auteur s’est enfui vers une destination inconnue avant d’être localisé en Guinée.

À la suite des faits, une plainte est introduite au niveau de la police par la famille de la victime. Immédiatement, une enquête a été ouverte par le principal Bakary Coulibaly aux fins de localiser et d’interpeller le suspect en fuite.

La traque venait de commencer pour le jeune homme sans qu’il ne le sache. Dans la foulée de cette enquête, les informations feront état de la présence du jeune homme dans une bourgade guinéenne, où il s’était réfugié le temps que les esprits se calment.

Les recherches le débusquèrent avant qu’il ne soit interpellé par les services de cette localité. Le commissariat de Korofina Nord informé, a alors saisi Interpol de Bamako, afin de lui prêter main forte. La coopération policière a fait son effet et une mission de cette unité s’est rendue à Siguiri le 30 septembre dernier pour la prise en charge du fugitif.

Une fois à Bamako, le suspect a été mis à la disposition des éléments du compol Bakary Coulibaly aux fins de procédures. Conduit et interrogé sommairement, le mis en cause a reconnu les faits. Mieux, il a dévoilé la cachette de l’arme du crime. Une descente dans cet antre a permis aux limiers de mettre la main sur un individu pour complicité au motif d’avoir hébergé le présumé auteur et de l’avoir aidé également à s’enfuir aussi bien que la garde de la machette ayant servi à commettre le crime.

Ces preuves ont été suffisantes pour les enquêteurs de clore leur dossier et de le renvoyer devant le parquet aux fins de droit. Les autorités policières ont saisi l’occasion pour inviter la population à la vigilance et à plus de collaboration pour les aider à mener à bien leurs missions.   

Tiedié DOUMBIA

Source: L’Essor