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Au Mali, comme presque partout en Afrique, l’organisation sociale ainsi que les institutions sociales traditionnelles assignent aux hommes et aux femmes des rôles et responsabilités différentes. Autrement dit, les rôles sont partagés entre les hommes et les femmes. Et ces disparités de genre engendrent des discriminations à l’encontre des femmes dans toutes les sphères de la vie socio-économique et politique. Avec l’évolution, depuis plusieurs années, des ONG, associations ou autres groupements de femmes oeuvrent pour changer cette situation qui empêche l’épanouissement de la femme en général. Et cela pour un développement harmonieux des pays. C’est pourquoi depuis plus d’une décennie des organisations internationales de femmes ont réussi à faire accepter des conventions internationales par les pays à travers le monde comme la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) afin de diminuer le poids de la tradition qui entrave l’épanouissement de la femme dans la vie en général.

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a adopté la majorité de ces conventions internationales. Et notre pays n’est pas demeuré en reste pour la lutte contre toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes. Les organisations des femmes du Mali sont même appuyées par le gouvernement, à travers les projets et programmes financés par lui et ces partenaires.

Malgré ces efforts, on constate que peu de place est accordée aux femmes maliennes dans le cadre de la gestion des affaires publiques. Cette faible représentation des femmes au niveau des postes de décisions peut s’expliquer par plusieurs facteurs comme les effets de la tradition mais surtout le comportement malsain des femmes elles mêmes.

FACTEUR TRADITION

Malgré leur importance numérique, le niveau de leur contribution à l’économie du pays à travers leurs activités quotidiennes, leur apport en terme de mobilisation sociale, les femmes sont sous représentées dans les instances de décisions nominatives et électives, cela à cause du poids de la tradition.

Pour preuve, l’organisation sociale de notre pays est conçue pour faire la part belle aux hommes. Faut-il rappeler que généralement, dans les familles, les parents se préoccupent plus des garçons que des filles. Toute chose qui explique la faible scolarisation des filles. Ce qui fait que le problème principal des femmes est l’analphabétisme. C’est pourquoi la majorité des femmes n’est pas instruite et la majorité de celles qui sont allées à l’école a été déscolarisée à cause soit de la charge sociale (travaux domestiques) ou du mariage précoce ou forcée.


LE COMPORTEMENT MALSAIN DES FEMMES

Avec l’engagement des organisations de femmes, le rêve des femmes (participation à la vie publique, épanouissement économique) devient de plus en plus une réalité.
Dans le cadre de la promotion de la femme, la prise en compte du genre dans les programmes s’impose à un rythme rassurant, puisqu’il se trouve au coeur des programmes de tous les autres acteurs pour un développement durable.

Mais, ce qui est surtout déplorable, c’est le comportement malsain de certaines femmes entre elles. En effet, malgré les efforts, pour leur épanouissement, on constate que les leaders féminins font aussi de la discrimination quand il s’agit d’une formation ou d’autres avantages pour leur épanouissement. Toute chose qui entrave leur lutte de tous les jours.

Comment comprendre qu’une organisation féminine choisisse un homme pour la représenter lors d’une formation de renforcement des capacités des femmes? Avec ces comportements, les femmes auront-elles ce qu’elles souhaitent?

En tout cas, personnes ne peut connaître les problèmes des femmes si ce n’est elles mêmes. Et pour avoir une solution durable à un problème, il faut le connaître. Selon un adage de chez nous; on ne peut aimer une autre personne plus que soi-même.

Alors, les femmes du Mali ont intérêt à s’entendre pour trouver une solution à leurs problèmes. Autrement dit, si les femmes ne changent pas de comportement, elles ne doivent pas s’attendre à un épanouissement surtout avec les élections à venir.

Dado CAMARA

24 janvier 2007.