La panique gagne tout l’établissement et, bientôt, des fenêtres volent en éclat, des bancs et tables sont balancés dans la cour. Un détachement de nos vaillants « Ninjas » vient, une demi-heure plus tard, et calme, tant soit que peut, les fauteurs des troubles qui, pour la plupart, prennent la poudre d’escampette. Après cette scène, nous nous rendons dans la cour pour être mieux édifiés sur les faits.
Selon les personnes que nous avons interrogées, mais qui gardent l’anonymat, la querelle passionnée qui oppose les étudiants favorables au résultas de l’ex-doyen, Antoine Camara et à ceux du Recteur persiste. Hier matin, ce sont les recalés de l’ex-doyen qui ont manifesté leur mécontentement. Des jeunes avec qui nous avons voulu discuter et qui se sont montré virulents.
En tout cas, voici une situation qui vient, une fois de plus, réanimer les braises que tous les Maliens ont voulu éteindre. Les échauffourées d’hier ont fait deux blessés dont un grave. Ce sont deux étudiantes dont l’une a été touchée à l’épaule et l’autre au visage par des tessons de verre.
Paul Mben – 3 Mars 2005