Ils sont trois camarades à risquer de fortes sanctions de la part de leur employeur, le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat pour avoir suivi les mots d’ordre de grève des 1er et 2 avril de la section nationale des constructions civiles(SYNACOME). Au cours d’une assemblée générale tenue le vendredi 16 avril, le comité syndical du Cabinet a exprimé toute sa volonté de ne pas lâcher leurs camarades et de les soutenir dans ce combat jugé légitime. es syndicalistes ont dénoncé la politique des deux poids, deux mesures dans le traitement de cette question. Les trois personnes ciblées, nous ont-ils fait savoir, ne sont pas les seules à avoir observé le mot d’ordre de grève. Beaucoup de travailleurs du département, non moins affiliés au Synacome, sont allés en grève et n’ont point fait l’objet d’une quelconque menace de sanction.
Au premier rang desquels, figure le meneur et secrétaire général du comité syndical. Ousmane Traoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a appelé ses camarades à beaucoup plus de cohésion et de solidarité pour éviter que la sanction dont il est question puisse être appliquée. » Si jamais nous abandonnons nos camarades, nous nous exposerons aussi. Par conséquent, nous demandons l’annulation pure et simple de cette menace de sanction « a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a été abordé au cours de cette assemblée générale le manque d’information entre responsables du dit département et le personnel. Cette situation, précise le secrétaire général, est en flagrante contradiction avec la correspondance du premier ministre en date du 4 février 2009 envoyée dans les ministères et relative à la bonne marche de l’administration. Cette correspondance dont une copie nous a été livrée stipule que » les partenaires sociaux expriment leur vive préoccupation quant au relâchement observé dans la conduite du dialogue des ministères avec les syndicats relevant de leur secteur d’activités « .
Le premier ministre dans cette correspondance précise que pour qu’il y ait une bonne amélioration du dialogue social, les ministres doivent“veiller particulièrement à la régularité des rencontres avec l’ensemble du personnel, les syndicats sectoriels afin de permettre un meilleur suivi des engagements pris par le gouvernement, comprendre leurs préoccupations et les informer largement sur les différentes situations aux fins d’instaurer un cadre de dialogue permanent.
En outre, vous vous emploierez, à défaut de votre participation personnelle, à assurer régulièrement et de manière constante une représentation de qualité de vos départements respectifs aux réunions de travail avec les représentations nationales des partenaires sociaux. Ce qui implique de votre part, la désignation des cadres ayant la maîtrise des questions qui seront en discussion .”
« Le comité syndical demande aux responsables du département de veiller au respect de cette correspondance qui s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la feuille de route des départements qui accordent une place prépondérante à la construction d’un véritable partenariat avec les acteurs sociaux en vue du renouveau de l’action publique. «
“Nous sommes des collaborateurs des responsables du département pour la réussite de la mission que nous confient les plus hautes autorités du pays « , dira pour sa part le secrétaire général Ousmane Traoré.
Lequel ajoute que pour rien au monde, les travailleurs en leur qualité de partenaires, ne méritent point d’être mis de côté. Il y va de la bonne marche des affaires courantes du département. Les syndicalistes ont également manifesté leur volonté de redynamiser le bureau dirigé par Ousmane Traoré en vue de lui donner un nouveau souffle.
Abdoulaye DIARRA
19 Avril 2010.