Ou au contraire, c’est en quantité limitée. D’où une flambée du prix du riz. Ainsi des intermédiaires tentent donc d’imposer leur diktat aux consommateurs mopticiens. Face à cette situation, les femmes ne savent plus à quel saint se vouer. Les prix des condiments ne suffisent plus.
Le riz à lui seul emporte les 2/3 du prix de condiments, selon elles. Des ménagères affirment que de mémoire de mopticiens, une telle pénurie ne s’est jamais produite ici.
Selon elles, pour acheter un kilo de riz, il faut aujourd’hui débourser 300 francs Cfa pour le riz importé et 375 francs Cfa pour le riz local, celui de l’office du Niger.
Pour les populations en corrigeant un peu le prix des différentes qualités de riz sur le marché, les autorités locales avaient initié certaines mesures, en mettant des sacs de 30 kg de riz à 7500 francs Cfa.
Mais à cause de l’engouement suscité autour de ces sacs de 30 kg, le prix a connu une hausse vertigineuse en passant à 10. 000 francs Cfa.
Finalement, ces sacs de 30 kg ont disparu sur le marché. Aujourd’hui, les regards sont tournés vers Bamako où les populations mopticiennes fondent beaucoup d’espoir sur l’opération «Balosabati» initiée par l’opérateur économique Bakoré Sylla.
Les Mopticiens affirment que leur salut réside dans le ravitaillement en quantité (5 tonnes de riz par jour et par détaillant) promis par cet opérateur en raison de 275 francs Cfa le kg.
Là encore, les intermédiaires de la filière riz disent à qui veut l’entendre qu’ils sont seuls maîtres à fixer le prix sur le marché. Du côté des autorités, d’autres initiatives sont en cours pour casser le prix du riz sur les marchés de cette ville.
Des tonnes de céréales sont en effet attendues pour soit être distribués gratuitement ou constituer des banques de céréales à travers la région. Aux dernières nouvelles, d’autres opérateurs économiques seraient prêts à commercialiser le riz dans cette région.
En attendant les Mopticiens ont solutionné eux-mêmes leur problème en se rabattant sur le «gros mil».
Birama Fall
Envoyé Spécial
03 août 2005