Des éléments armés des deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se faisaient face lundi à Abidjan près de l’hôtel où est retranché le gouvernement Ouattara, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Après plusieurs tentatives dans la matinée, des membres des forces de sécurité fidèles à M. Gbagbo ont réussi à établir un barrage à chaque extrémité de la route qui mène à cet hôtel situé en bord de lagune, a-t-on constaté.
L’entrée principale de l’hôtel était gardée par une cinquantaine d’éléments des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) – partisans d’Alassane Ouattara – fortement armés, notamment de lance-roquettes RPG7. De 60 à 80 Casques bleus de la mission onusienne Onuci se trouvaient à leurs côtés.
Dans la matinée, Patrick Achi, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara, avait fait état d’une première tentative des soldats loyalistes pour contrôler l’accès à l’hôtel. Ils « sont arrivés vers 08H00 (GMT et locales) et ont tenté d’empêcher les gens de passer », avait-il déclaré à l’AFP.
L’hôtel sert de quartier général aux partisans de M. Ouattara et aux membres du gouvernement de son Premier ministre et chef des FN Guillaume Soro. Il est sécurisé par les FN et des Casques bleus.
En plein blocage politique, et alors que M. Ouattara est reconnu comme président légitime par la communauté internationale, l’armée loyaliste a adressé dimanche un ferme avertissement à l’Onuci et à la force française Licorne, les sommant de ne pas « faire la guerre aux Ivoiriens ».
ABIDJAN (AFP) – lundi 13 décembre 2010 – 15h14
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Risques d’affrontements armés ?
Un journal libyen met en garde contre des risques d’affrontements armés en Côte d’ivoire – Le journal libyen ‘Oyia’ a mis en garde samedi contre de possibles affrontements armés entre les deux protagonistes de la crise politique que connaît la Côte d’Ivoire en raison du refus du président sortant Laurent Gbagbo de quitter le fauteuil présidentiel, malgré une large opposition de la communauté internationale qui l’a appelée à remettre le pouvoir à l’ancien premier ministre Alassane Dramane Outtara.
Sous le titre ‘Côte d’Ivoire : Prémices d’un nouveau round du conflit’ Oyia a indique qu’il est clair que tant qu’une solution acceptée par les deux parties n’aura pas été trouvée , la Côte d’Ivoire sera menacée par une nouvelle phase d’un conflit sanglant qui fera des pertes de vies innocentes parmi ceux qui ont cru au principe de l’alternance démocratique au pouvoir à travers les élections.
Le journal évoque à titre de référence l’expérience de son pays, la Libye, affirmant que ‘les élections ne signifient pas démocratie en l’absence de démocrates’.
Le journal rappelle que l’Union Africaine (UA) avait annoncé jeudi dernier dans un communiqué à l’issue de la réunion du Conseil de Paix et sécurité la (CPS) à Addis-Abeba (Ethiopie) la suspension de la Côte d’ivoire, à cause du refus du président sortant Gbagbo de respecter le verdict des urnes.
Le journal également rapporte également les mises en garde des Etats Unis adressées jeudi dernier à Laurent Gbagbo l’avertissant qu’il s’exposerait à des sanctions s’il persiste dans son ‘mauvais choix’ de se maintenir au pouvoir obligeant l’Administration américaine à imposer des sanctions ciblées si nécessaires.
Pana 13 décembre 2010