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Ouvertes au public

Le Musée national du Mali accueille, du 15 avril au 15 mai, une exposition sur les manuscrits de Tombouctou. Organisée par l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba avec l’appui du Bureau Multi pays de l’UNESCO à Bamako, cette exposition vise à ouvrir largement au public les portes de la connaissance de l’héritage écrit de la Cité des 333 Saints

Le coup d’envoi de l’exposition sur les manuscrits de Tombouctou a été donné, le 15 avril, par le ministre en charge de la Culture, Mohamed El Moctar, en présence du Pr Juma Shabani, directeur et représentant du Bureau multi pays de l’UNESCO à Bamako et d’autres invités.

Cette exposition, qui se déroule pendant un mois (du 15 avril au 15 mai 2009) est organisée par l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba en collaboration avec le Musée national du Mali et le Bureau multi pays de l’UNESCO à Bamako. Elle vise, selon le ministre de la Culture, à ouvrir largement au public les portes de la connaissance de l’héritage écrit de la Cité des 333 Saints.

Selon lui, «ces manuscrits constituent une contribution forte et appréciable de nos érudits comme Mahmoud Kate, Ahmed Baba, Abdourahman Al-Sadi, Al-Moukhtar al-kabir, Sékou Amadou, Yerboy Talfi, Mohamed Ben Oumar Doucouré de Mourdja, au rayonnement de la civilisation universelle».

Ces manuscrits couvrent les domaines aussi variés que la théologie, la jurisprudence, le Hadith ou la tradition du Prophète (P.S.L) l’histoire, la littérature, la bonne gouvernance, la réconciliation, la pharmacopée, l’astronomie, les correspondances commerciales et politiques.

«Les manuscrits constituent un trésor immense qu’il nous appartient aujourd’hui de préserver et de valoriser» dira Mohamed El Moctar. Avant de remercier le Grand Duché du Luxembourg et l’UNESCO pour leur importante contribution à la sauvegarde des manuscrits de Tombouctou. Il a ensuite salué la contribution du Gouvernement d’Afrique du Sud qui a doté l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba de locaux adaptés pour la conservation et l’exploitation des manuscrits.


Le représentant de l’UNESCO a rappelé la mise en place du programme mémoire du monde par sa structure depuis 1992.

Cela en vue de faciliter la conservation du patrimoine documentaire mondial avec les techniques les mieux appropriées, d’aider à assurer un accès universel au patrimoine documentaire et de mieux faire prendre conscience de l’existence et de l’intérêt du patrimoine documentaire.

L’organisation d’une série de conférences, la dotation de l’Institut en équipements, les activités de sensibilisation et la création de banques de données documentaires sont autant de résultats acquis dans ce projet. Sans oublier la restauration et la conservation des manuscrits et leur numérisation. Cela, grâce à la formation d’un personnel qualifié. «C’est bien de restaurer les manuscrits, mais c’est encore mieux de permettre à des millions de personnes d’avoir accès à leurs riches contenus» estime le représentant de l’UNESCO.

Rappelons que c’est en février 2004 que le Mali et l’UNESCO ont signé un accord pour la conservation des manuscrits anciens de Tombouctou.

Alou B HAIDARA

21 Avril 2009