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L’Elevage est plus rentable que le coton. Si nous ne vendons pas la viande, nous pouvons la manger» déclarait le président de la République, Amadou Toumani Touré lors du lancement de la campagne de vaccination en 2004 à Nioro.

De son côté, le Ministre Oumar Ibrahim Touré ne cesse de marteler à chaque occasion que « la création d’un ministère dédié à l’élevage et à la pêche vise à rendre à ce secteur toute la place qui lui revient dans l’économie du Mali ».

Hier mardi, lors de la signature de convention de coopération, Oumar Ibrahim Touré n’a pas manqué, une fois de plus, de souligner que « l’acte qui vient d’être posé permettra au département de traduire en acte concret les objectifs que le pays lui a assignés : faire de l’élevage et de la pêche des éléments-clés de l’économie malienne et surtout faire passer le Mali du statut de pays exportateur de bétail sur pied à celui d’exportateur de viande ».

Une chose à laquelle le ministre de l’Elevage et de la Pêche tient comme à la prunelle de ses yeux. Et pour cause, il a déclaré que quelqu’un sera désigné spécialement pour piloter la présente convention de coopération. Un responsable à qui il sera instruit « d’appliquer strictement et avec la dernière rigueur les clauses du document ».

Le promoteur de la société Afric Genetic et ancien ministre ivoirien de l’Agriculture, Denis Bra Kanon, a tout simplement apprécié et rassuré : « Nous sommes fier de disposer de ce partenariat. Nous ferons tout notre possible pour que ce projet ait du succès et pour qu’il profite à tous ».

La présente Convention a pour objet de définir un cadre de coopération entre la Société Afrique Genetic et le ministère de l’Elevage et de la Pêche du Mali.
Elle s’inscrit dans le domaine du développement de la filière bétail viande, à travers notamment des activités comme le renforcement des capacités et d’organisation des acteurs de la filière viande bovine, la production intensive de fourrage au niveau des aménagements hydro agricoles appropriés, la vulgarisation de l’insémination artificielle comme méthode de reproduction.

S’y ajoutent la valorisation des races bovines autochtones à travers le croisement avec des races bouchères spécialisées du Nord, l’implantation d’infrastructures de pointe pour la transformation des bovins de boucherie au Mali, la facilitation de l’accès des marchés européens pour la viande produite au Mali.

Pour ce faire, le ministère de l’Elevage et de la Pêche du Mali s’engage, entre autres, à faciliter la disponibilité des parcelles de terre nécessaires au développement des activités de développement de la production intensive de viande, favoriser l’adhésion des éleveurs aux programmes de développement de la production de viande et faciliter l’implantation d’abattoirs aux normes européennes. Côté Société Afric Genetic, on s’efforcera à mobiliser les ressources financières nécessaires aux investissements et activités envisagés dans le cadre de la Convention, à fournir les semences, embryons ou animaux de races exotiques amélioratrices, Limousine et Aubrac, notamment, qui seront convenus dans le cadre de l’amélioration de la génétique des races autochtones.

La société que représente l’ancien ministre Denis Bra Kanon devra, en plus, fournir les matériels, les équipements et les consommables indispensables au fonctionnement du programme d’insémination, mettre en place un fonds de garantie destiné à faciliter l’installation des prestataires privés.

La mise en place du fonds de garantie fera l’objet d’un protocole d’accord avec une banque de la place.

Paul MBEN

22 mars 2006.