L’arrivée des nouveaux doyens des facultés des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) et Juridiques et Politiques (FSJP), respectivement Abdramane Sanogo et Harouna Dembélé, a coïncidé avec la fin des grands devoirs, partiels et l’organisation des examens de fin d’année. Dans l’une comme dans l’autre faculté, la rigueur de ces doyens ne souffre d’aucun doute.
Et comme il fallait s’y attendre, ils ont marqué de leur sceau l’organisation des examens : surveillance stricte des épreuves. Les examens ont débuté le 28 août dernier au niveau de la FSJP et le 27 à la FSEG, respectivement par la 4e et la première année. Présentement, ils se « poursuivent sûrement mais lentement« .
Pour la circonstance, les centres réservés pour la FSJP sont l’enceinte de l’ex-ENA, Azar Libre Center et l’amphi 2000 de la colline de Badalabougou. Pour la FSEG, ils se font dans les deux amphithéâtres de l’immeuble Tomota à Ouolofobougou Bolibana, l’amphi 2000 sur la colline Badala et celle de la faculté des Sciences Techniques (FAST).
Qu’est-ce qui fait la différence des examens de cette année par rapport aux autres années ? De l’avis de plus d’un, ça fait plusieurs années que les examens n’ont pas été aussi bien organisés à l’Ex-ENA comme cette année. C’est-à-dire avec une surveillance stricte pendant le déroulement des épreuves.
Du temps de la FSJE (Faculté des Sciences Juridiques et Economiques) jusqu’à cette année, aux dires des étudiants, les examens se faisaient avec la complicité de l’administration et de l’AEEM. Toute chose qui amenait des magouilles. Par exemple, pour mettre fin à la surveillance des épreuves par des étudiants, les nouveaux doyens ont décidé qu’ils se déroulent uniquement sous la responsabilité des professeurs.
Ainsi, la surveillance rigoureuse est le mot d’ordre pour éviter des fraudes. Le constat est que cette mesure respectée à la lettre par les différents surveillants à posé des problèmes à plusieurs étudiants. D’abord, les étudiants sont mis un à un par table blanc, sauf ceux qui sont à la première rangée.
La communication entre étudiants est interdite. Ensuite, ils sont nombreux à rendre les feuilles vierges car n’ayant aucune notion sur les sujets, ou à se faire prendre pour fraude. Sur cette surveillance stricte imposée par les nouveaux doyens, les étudiants ont des points de vue divergents. Certains souhaitent leur départ à la tête des Facs. D’autres se réjouissent plutôt du système mis en place par eux, cela pour soigner l’image des facultés.
« Comparativement aux autres années, les sujets sont abordables. Mais seulement c’est le système de surveillance qui a changé. Alors que dans ces Facs, les gens ne prennent pas les examens au sérieux« , soutiennent certains.
D’autres pensent qu’on peut passer en classe supérieure sans faire les examens. « Le cas de cette année donnera plus de leçons aux uns et aux autres et permettra à tous de prendre les examens au sérieux afin de passer par son effort personnel« , a fait savoir Abdoulaye Sissoko de la troisième année gestion. « Seulement les étudiants n’aiment pas travailler. Sinon on nous donne des sujets abordables. Malgré tout, certains se font prendre par fraude« , a poursuivi une étudiante de la troisième année qui a tenu à garder l’anonymat.
Et cet étudiant de dire devant la cantine : « si la situation continue comme ça, plusieurs étudiants auront moins de chance de passer cette année« .
Interrogé sur ce cri de coeur des étudiants, le vice doyen de la FSEG, le Pr. Sidiki Traoré a déclaré que c’est parce qu’il y a une nouvelle direction mise en place qui a pris des nouvelles mesures. « Les examens se déroulent bien dans la faculté. Les surveillances se font vraiment bien. Si chaque jour, on prend des fraudeurs, c’est parce que la surveillance est bien faite. Comparativement aux autres années, on peut dire que la fraude a diminué« , a-t-il soutenu.
Hadama B. Fofana
05 septembre 2007.